La Bourse de New York a terminé à l'équilibre au terme d'une séance hésitante vendredi, les investisseurs semblant faire une pause au dernier jour d'une folle semaine marquée par d'énormes mouvements de balancier: le Dow Jones a cédé 0,07% et le Nasdaq a gagné 0,32%.

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Les marchés à la fermeture:

TSX 13 865,07 / +98,40 (0,71%)

Dow Jones 16 643,01 / -11,76 (-0,07%)

S&P 500 1 988,87 / +1,21 (0,06%)

NASDAQ 4 828,32 / +15,62 (0,32%)

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«On dirait que le marché reprend son souffle, c'est un soulagement», a commenté Chris Low, chez FTN Financial.

Reste que «les investisseurs continuent à surveiller les Bourses mondiales. Or ça n'a pas été bon en Europe, et ils hésitent à porter le marché américain trop haut», a-t-il ajouté.

Mais il s'est réjoui que, pour le moment du moins, «les spéculateurs qui espéraient faire des bénéfices sur la volatilité du marché soient hors jeu, ce qui signifie que la volatilité devrait se calmer et les investisseurs qui s'intéressent aux fondamentaux commencer à revenir».

«Il est très difficile de prolonger les gains enregistrés ces deux derniers jours, mais nous avons vu un coup d'arrêt» à la correction suivie par les indices entre la semaine dernière et mardi, a relevé pour sa part Mace Blicksilver, chez Marblehead Asset Management.

Pour autant, «il y a toujours beaucoup d'inquiétudes sur la croissance, et nous ne savons toujours pas ce que la Réserve fédérale va faire», même «entre les membres de la Fed, il y a beaucoup de confusion sur la bonne politique à suivre», a-t-il relevé.

Le comité de politique monétaire de la banque centrale américaine doit décider d'ici le 17 septembre de relever ou non des taux d'intérêt proches de zéro depuis près de sept ans, au risque de renchérir le dollar et de freiner les investissements.

Vendredi, le vice-président de la Fed Stanley Fischer a assuré que l'institution n'avait pas encore pris de décision, sans manifester de très grande inquiétude pour la volatilité des marchés ni pour le ralentissement de l'économie chinoise, préférant «attendre de voir» les prochaines statistiques pour affiner sa pensée.

Après le très bon chiffre de la croissance du deuxième trimestre paru jeudi, les investisseurs ont découvert vendredi que la progression des dépenses des ménages américains restait anémique, tout comme l'inflation, qui reste calée à 0,3% sur un an selon l'indice des prix associé aux dépenses de consommation (PCE). C'est loin de l'objectif de 2% recherché par la Fed.

«Les gens ont peur que le marché d'actions ne soit en surchauffe et qu'il puisse flancher» avec une hausse des taux, a noté M. Blicksilver.

Départ chez Apple

Du côté des valeurs, Apple, première capitalisation mondiale a arraché in extremis une hausse de 0,33% à 113,29 dollars, après avoir visiblement inquiété avec l'annonce du départ de Ian Rogers, un responsable clé pour ses activités dans la musique, arrivé chez le groupe informatique américain lors du rachat l'an dernier de Beats Electronics.

Le laboratoire de biotechnologies Mylan a perdu 2,18% à 50,37 dollars après que ses actionnaires ont approuvé ses efforts pour avaler pour plus de 35 milliards de dollars l'irlandais Perrigo, ouvrant la voie à l'ouverture d'une offre publique d'achat hostile.

Facebook, qui a passé jeudi le cap du milliard d'utilisateurs en une seule journée, a gagné 1,43% à 91,01 dollars.

Le fabricant d'armes Smith & Wesson, après des résultats supérieurs aux attentes, a relevé ses prévisions annuelles et bondi de 11,16% à 18,03 dollars.

L'éditeur de jeux Activision Blizzard et la compagnie aérienne United Continental bénéficiaient de l'annonce de leur prochaine intégration au sein de l'indice S&P 500. Le premier a gagné 4,62% à 29,22 dollars et la deuxième 7,05% à 57,12 dollars.

Le marché obligataire était en hausse, le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichant à 2,182% contre 2,190% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans baissant à 2,915% contre 2,929% auparavant.