Wall Street a fini de façon dispersée hier après un excellent indice sur le secteur des services, qui a largement fait oublier des chiffres moins encourageants sur l'emploi: le Dow Jones a cédé 0,06% mais le Nasdaq a pris 0,67%.

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Les marchés à la fermeture:

TSX 14 502,99 / +11,94 (+0,08%)

Dow Jones 17 540,47 / -10,22 (-0,06%)

S&P 500 2 099,84 / +6,52 (+0,31%)

NASDAQ 5 139,94 / +34,39(+0,67%)

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L'évolution plutôt favorable de Wall Street «est liée aux chiffres économiques» du jour, a résumé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, soulignant que le Dow Jones avait été plombé par une très mauvaise performance du géant des divertissements Disney.

Dans le détail des indicateurs, les investisseurs ne se sont pas laissés abattre par des chiffres décevants de la société ADP sur les créations d'emploi en juillet, de mauvais augure deux jours avant un rapport mensuel très attendu sur l'emploi, pour retenir l'annonce d'une accélération bien supérieure aux attentes de l'activité dans les services le même mois, selon un indice de l'association professionnelle ISM.

Avec «un chiffre correct sur le commerce international», ces données «montrent que la croissance est là, peut-être pas très forte, mais certainement là», a jugé M. Cardillo, estimant que même le chiffre d'ADP témoignait d'une amélioration continue du marché de l'emploi.

À son plus haut niveau depuis sa création en 2008, l'indice sur les services «rappelle que des pans entiers de l'économie profitent en fait des cours bas des matières premières, en particulier le pétrole», a jugé Chris Low, de FTN Financial.

Les cours du pétrole, encore en baisse hier, ont rechuté début juillet après une période de stabilisation pendant le printemps et se rapprochent de leurs plus bas niveaux depuis la fin des années 2000.

Dans l'ensemble, «la Bourse commence à se rendre compte que l'économie peut supporter une hausse des taux» de la Réserve fédérale (Fed) et qu'une telle mesure, qui marquerait le retrait d'un important soutien à l'économie, «ne va pas faire avorter la croissance des bénéfices des entreprises», a conclu M. Low.

À ce titre, l'un des gouverneurs de la Fed, Jerome Powell, a jugé hier dans un entretien à la chaine CNBC qu'il était trop tôt pour se prononcer sur une possible hausse en septembre. La veille, un autre responsable de la banque centrale, Dennis Lockhart, s'était montré plus enthousiaste face à une telle éventualité.

«Je pense que ces divisions sont entretenues artificiellement, et qu'une hausse en septembre reste une possibilité», a estimé M. Cardillo.

Parmi les valeurs, Disney, qui a annoncé une hausse de ses bénéfices trimestriels, portés par la force de ses marques, mais un chiffre d'affaires décevant, a chuté de 9,2% .

Par ailleurs, le dollar canadien a continué de se déprécier pendant que la Bourse de Toronto enregistrait un léger gain après la publication de données positives sur les exportations canadiennes.

Le huard a retraité de 0,04 cent US à 75,83 cents US, continuant ainsi de flirter avec un creux de 11 ans.

L'indice composé S&P/TSX a gagné 11,94 points pour terminer la séance à 14 502,99 points, après avoir pris 22,6 points la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a cédé 59 cents US à 45,15 $ US le baril. Le secteur de l'énergie du TSX a rendu 0,58 pour cent.

Le prix du lingot d'or a pour sa part effacé 5,10 $ US à 1085,60 $ US l'once, pendant que le secteur aurifère torontois abandonnait 1,46 pour cent.

Parmi les secteurs ayant le mieux performé mercredi se trouvaient celui de la santé, qui a pris 1,53%, et celui des technologies de l'information, qui a gagné 0,79%. La pire performance du parquet a été celle du secteur des métaux et minerais diversifiés, qui a cédé 3,19%.

- avec La Presse canadienne