Wall Street a baissé hier, plombée par un fort déclin des cours du pétrole, qui a éclipsé une série d'indicateurs peu concluants sur l'économie américaine: le Dow Jones a cédé 0,52% et le Nasdaq 0,25%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a perdu 91,66 points à 17 598,20 points, et le Nasdaq 12,90 points à 5115,38 points.

Le S&P 500, un indice élargi particulièrement suivi par les investisseurs, a reculé de 0,28%, soit 5,80 points, à 2098,04 points. La Bourse de Toronto était fermée pour le congé civique en Ontario.

Wall Street a hésité autour de l'équilibre pendant la première moitié de la séance avant de s'orienter dans le rouge.

«Des groupes au poids très important dans les indices ont beaucoup baissé» et entraîné la Bourse avec eux, a souligné Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. En ce sens, «ce sont les cours du pétrole qui font bouger la Bourse».

Face aux inquiétudes sur l'économie chinoises et à la surabondance persistante de pétrole dans le monde, les prix de l'or noir ont chuté de quelque 7% lors des deux séances écoulées, et ont entraîné avec eux les cours du secteur de l'énergie, dont ceux des majors Chevron et ExxonMobil.

«Ca suffit pour faire baisser les indices», a insisté M. Volokhine. «ExxonMobil, c'est 3% du Dow Jones, et Chevron en fait 3,5%.»

Dans le même ordre d'idée, il estimait que la baisse de l'action du groupe informatique Apple, plus grande capitalisation boursière aux États-Unis, était «un phénomène beaucoup plus inquiétant», d'autant qu'elle s'explique moins facilement.

Déjà affectés vendredi par des résultats très décevants, ExxonMobil et Chevron ont respectivement baissé de 1,45% et de 3,25%, tandis qu'Apple a abandonné 2,36%.

Ces baisses notables ont fait oublier au marché un calendrier riche en indicateurs, qui n'ont guère permis aux investisseurs de tirer des conclusions sur l'état de l'économie américaine.

«Les statistiques du jour ont été mitigées», a noté Art Hogan, de Wunderlich Securities. «Si l'on regarde les dépenses et revenus des consommateurs, les revenus ont dépassé les attentes tandis que les dépenses y ont répondu» en juin.

«Si l'on regarde les dépenses de construction, le chiffre est un peu faible», avec une très légère hausse de 0,1% le même mois, «mais elle avait monté d'environ 1% en mai, donc il y a toujours une nette amélioration sur deux mois», a-t-il énuméré.

Parmi les autres chiffres digérés par le marché, qui attend surtout pour vendredi un rapport mensuel sur l'emploi américain, l'inflation annuelle a très légèrement accéléré en juin à 0,3% mais reste loin de l'objectif de 2% fixé par la Réserve fédérale (Fed).

- Avec La Presse Canadienne