Wall Street évoluait en ordre dispersé lundi à la mi-séance, ne parvenant pas à s'orienter après une série de chiffres mitigés sur l'économie américaine: le Dow Jones perdait 0,31 %, mais le NASDAQ gagnait 0,15 %.

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Les marchés vers 11 h 45:

TSX   Fermé

Dow Jones   17 635,47 / -54,39 (-0,31%)

S&P 500   2103,83 / -0,18 (-0,01%)

NASDAQ   5135,70 / +7,45 (+0,15%)

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«Il va y avoir une pléthore d'indicateurs cette semaine» aux États-Unis «et on ne sait pas quelle sera la réaction du marché, d'autant que les statistiques du jour ont été mitigées», a noté Art Hogan, de Wunderlich Securities.

«Si l'on regarde les dépenses et revenus des consommateurs, les revenus ont dépassé les attentes tandis que les dépenses y ont correspondu» en juin, a-t-il énuméré. «Si l'on regarde les dépenses de constructions, le chiffre est un peu faible», avec une très légère hausse de 0,1 % le même mois, «mais elle avait monté d'environ 1 % en mai, donc il y a toujours une nette amélioration sur deux mois.»

Parmi les autres chiffres digérés par le marché, qui attend surtout pour vendredi un rapport mensuel sur l'emploi américain, l'inflation annuelle a très légèrement accéléré en juin à 0,3 %.

«Certes, les prix sont stables, mais ils restent loin de l'objectif d'inflation de la Réserve fédérale [Fed]», fixé à 2 %, a noté Patrick O'Hare de Briefing. «Le marché réagit de façon plutôt limitée à ce chiffre, car il ne déborde pas franchement de vitalité économique.»

De plus, Wall Street a assimilé «des chiffres mitigés sur le secteur» manufacturier, où l'activité a légèrement ralenti le mois dernier aux États-Unis, ont rappelé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Ils notaient surtout que des statistiques sur le même sujet s'étaient avérées décevantes en Chine, ce qui accroit les inquiétudes sur la deuxième économie du monde, frappée depuis juin par une chute des marchés.

Enfin, mis à part les indicateurs, les investisseurs commencent à tirer un bilan de la saison des résultats d'entreprises du deuxième trimestre, et, «pour le moment, ce que l'on a vu n'était pas très engageant», d'après M. O'Hare, qui note que le niveau des bénéfices semble avoir stagné et même un peu ralenti.

Tyson chute 

Parmi les valeurs, l'actualité était dominée par les chiffres mensuels sur les ventes de voiture, qui ont atteint des niveaux plus vus depuis au moins 2007.

Premier groupe automobile du pays, General Motors a vu ses ventes rebondir plus que prévu et prenait 0,73 % à 31,74 dollars, tandis que Ford, numéro deux américain, avançait de 1,31 % à 15,03 dollars après avoir enregistré son meilleur mois de juillet depuis 2006.

Surtout, FCA US (Fiat Chrysler), troisième constructeur américain, gagnait 2,97 % à 16,27 dollars après avoir avoir réussi à limiter l'impact de deux affaires qui ont écorné son image pendant le mois dernier, en vendant lui aussi plus voitures que prévu en juillet.

Dans les autres titres, le titre de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, qui, rattrapée par la crise, a augmenté de plus de 2 milliards de dollars ses réserves destinées à la résolution des litiges, réagissait peu à cette annonce et perdait 0,09 % à 204,89 dollars.

Le réassureur PartnerRe, qui va être racheté pour près de sept milliards de dollars par la holding italienne Exor, gagnait 2,29 % à 139,08 dollars. Son concurrent Axis Capital Holding, qui convoitait aussi le groupe, avançait de 2,31 % à 58,89 dollars.

Le groupe agroalimentaire Tyson Foods chutait de 9,49 % à 40,14 dollars après avoir annoncé des résultats trimestriels mal accueillis et abaissé ses prévisions pour l'année en cours, faisant notamment état de «problèmes à l'exportation» pour ses activités liées au boeuf.

Le marché obligataire avançait légèrement, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissant à 2,169 % contre 2,187 % vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,879 % contre 2,910 % auparavant.