Wall Street a fini la séance sur une nouvelle nette hausse lundi, rassurée par la perspective d'un maintien de la Grèce en zone euro et confiante avant des résultats d'entreprises: le Dow Jones a pris 1,22 % et le Nasdaq 1,48 %.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 217,27 points à 17 977,68 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 73,82 points à 5071,51 points.

Le S&P 500, un indice élargi que beaucoup d'investisseurs jugent plus représentatif, a avancé de 1,11 %, soit 22,98 points, à 2099,60 points.

«Cette hausse représente le soulagement (des investisseurs) après l'accord sur la Grèce»,  a commenté Brent Schutte, de BMO Private Bank. «Ca s'est un peu modéré vers la mi-journée quand on a vu des rumeurs que l'accord pourrait ne pas passer au Parlement grec, mais maintenant il y a des rumeurs selon lesquelles Tsipras bénéficie d'un large soutien, donc les gains s'accroissent», a-t-il précisé.

Wall Street a ainsi suivi le mouvement des Bourses européennes, qui ont affiché leur optimisme lundi, sans céder non plus à l'euphorie au vu des nombreuses étapes qui restent à franchir pour concrétiser ce compromis. Paris a pris 1,94 %, Francfort 1,49 % et Londres 0,97 %.

Mais certains analystes se demandaient si le soulagement exprimé par les investisseurs était vraiment justifié.

«Les investisseurs sont contents d'une nouvelle solution de court terme à un problème de long terme qui n'a pas été résolu de façon significative», a ainsi fait remarquer Patrick O'Hare, chez Briefing.com.

Pour Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management, la principale vertu de l'accord est qu'il semble parer au risque d'une contagion politique. «Si la Grèce sort de la zone euro, la question devient de savoir qui est le prochain» pays européen à risquer l'expulsion de la zone euro, or «personne ne veut voir tomber les dominos, l'Espagne, l'Italie, etc.»

Plus généralement, l'accord «retire la peur de l'inconnu», a déclaré M. Schutte, ou «d'un risque caché que les investisseurs aient fait une erreur de jugement et que (le dossier grec) puisse prendre de l'ampleur (...), même si on n'a pas vu de chute gigantesque ces dernières semaines» quand la perspective d'accord semblait s'éloigner.

Désormais, Wall Street peut tourner la page: «les résultats d'entreprise seront une distraction bienvenue, Wall Street s'attend à ce qu'ils soient corrects», notamment pour les banques JPMorgan Chase (+1,55 %) et Wells Fargo (+1,18 %).

Elles doivent toutes les deux annoncer leurs performances du deuxième trimestre avant l'ouverture de mardi, et «cela devrait porter le marché un peu plus haut», selon M. Schutte.

À Toronto, l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 122,15 points à 14 533,22 points, ce qui est venu s'ajouter au gain de plus de 100 points réalisé vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a retraité de 54 cents US à 52,20 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a reculé de 2,50 $ US à 1155,40 $ US l'once.

Entre-temps, le dollar canadien a poursuivi sa tendance à la baisse, cédant 0,38 cent US à 78,49 cents US, alors que certains observateurs s'attendent à ce que la Banque du Canada annonce mercredi une baisse de son taux d'intérêt directeur.