Wall Street a légèrement monté mardi, regagnant une petite partie des fortes pertes subies lundi, mais les investisseurs sont restés prudents vu les incertitudes sur la Grèce et l'économie américaine: le Dow Jones a pris 0,13% et le Nasdaq 0,57%.

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Les marchés à la fermeture : 



TSX 14 553,33 / 63,18 (0,44%)

Dow Jones 17 619,51 / 23,16 (0,13%)

S&P 500 2 063,12 / 5,48 (0,27%)

NASDAQ 4 986,87 / 28,40 (0,57%)

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Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a regagné 23,16 points, sur les 348,47 qu'il avait lâchés la veille, pour terminer à à 17 619,51 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 28,40 points à 4986,87 points.

L'indice élargi S&P 500, dont les performances sont généralement jugées les plus représentatives, a gagné 0,27%, soit 5,48 points, à 2063,12 points, au lendemain de sa chute la plus importante depuis près de quinze mois.

Pour expliquer cette petite reprise, Michael James, chez Wedbush Securities, a invoqué «une lueur d'espoir» que le référendum prévu dimanche en Grèce sur les propositions de ses créanciers lui permettra de rester en zone euro, et que le territoire américain de Porto Rico puisse honorer une échéance de remboursement mercredi, alors que son gouverneur avait annoncé la veille qu'il serait incapable de payer ses dettes.

Wall Street fait mieux que les places européennes, encore en fort recul mardi, parce qu'elle est moins concernée par les problèmes grecs, même si «le sentiment négatif à l'origine de la chute (des marchés européens lundi) a de toute évidence touché le marché américain», a ajouté M. James.

Aucune réaction n'était perceptible à l'annonce des dernières péripéties des pourparlers européens, comme la proposition avancée par Athènes de suspendre son référendum si les ministres des Finances européens «s'entendent rapidement» avec leur homologue grec Yanis Varoufakis, évoquée notamment par le quotidien allemand Die Welt.

Pour autant, le marché américain, n'a pas pu effacer toutes ses pertes de lundi, et il est resté «sans conviction», comme l'a noté M. James.

«La fin du deuxième trimestre fait venir plus de vendeurs que d'acheteurs», a-t-il souligné, et «les chiffres de l'emploi attendus jeudi apportent un mal-être supplémentaire», en termes des implications qu'ils apporteront pour la perspective d'une hausse des taux d'intérêt. Enfin, «avec vendredi férié, la semaine d'échanges écourtée apporte moins de liquidités», a-t-il assuré.

«On a perdu près de 1500 milliards de dollars en valorisations sur les marchés mondiaux hier (lundi), donc aujourd'hui (mardi) c'est juste un rebond, pas une reprise», a souligné pour sa part Art Hogan, chez Wunderlich Securities.

Le marché obligataire a un peu reculé, le rendement des bons du Trésor à dix ans avançant à 2,355% contre 2,323% lundi soir et celui des bons à 30 ans à 3,125% contre 3,093% auparavant.