Wall Street a fini vendredi la séance et la semaine sur de nouveaux records, soutenue par les bons résultats de géants de la cote. L'indice élargi S&P 500, sur lequel se basent de nombreux investisseurs, a gagné suffisamment pour battre de justesse un nouveau record qui tenait depuis le 2 mars.

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Les marchés à la clôture :



TSX 15 408,33 / 15,98 (0,10%)

Dow Jones 18 080,14 / 21,45 (0,12%)

S&P 500 2 117,69 / 4,77 (0,23%)

NASDAQ 5 092,08 / 36,02 (0,71%)

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«Ce n'est pas parce qu'on a retrouvé une conviction sur la croissance», a souligné Gregori Volokhine, chez Meeschaert Financial Services, mettant plutôt la progression de la Bourse sur le compte de «l'effet d'entraînement» d'entreprises aux grosses capitalisations boursières, comme Amazon, Microsoft et Google, qui avaient publié des résultats satisfaisants après la clôture de jeudi.

Plus généralement, Tom Cahill, chez Ventura Wealth Management, a fait valoir que «les attentes sur les résultats d'entreprises du premier trimestre avaient été revues suffisamment en baisse pour que toutes les bonnes nouvelles suffisent à pousser le marché à la hausse».

La seule statistique économique de la journée portait sur les commandes de biens durables, qui ont bondi plus que prévu en mars mais que certains ont jugé décevantes.

Chez Briefing.com, Patrick O'Hare a ainsi souligné que, si on ne  prend pas en compte le secteur des transports, les commandes de biens durables ont en fait reculé et «les investissements des entreprises sont également faibles», regrettait-il.

Du coup, il s'étonnait de voir les indices encore progresser.

«On dirait presque que le marché s'est mis des oeillères, ignorant la révision à la baisse des prévisions et la faiblesse de la croissance économique, préférant se concentrer sur un horizon à six mois qui, suppose-t-il, fournira de bien meilleurs résultats et actualités économiques» grâce à la politique accommodante des Banques centrales, ajoutait M. O'Hare, mettant en garde contre un possible retournement.

Amazon a bondi de 14,13% à 445,10 dollars après avoir levé le voile jeudi soir sur son activité de «cloud», qui s'avère rentable et justifie les importants investissements réalisés par le géant de la distribution.

Lancée en 2006, Amazon Web Services (AWS), qui fournit des services d'informatique dématérialisée comme le stockage de données et des serveurs virtuels, génère désormais 7% des 22,72 milliards de dollars (en hausse de 15% sur un an) de chiffre d'affaires du groupe de Jeff Bezos. Ses revenus progressent en outre plus vite que les autres activités, notamment le commerce en ligne (+24%).

Les investisseurs ont également salué également l'envol du chiffre d'affaires (+6,5%) de Microsoft, un membre du Dow Jones coté au Nasdaq, lui aussi grâce au «cloud», ignorant en revanche la baisse de 12% de son bénéfice trimestriel, toutefois moins prononcée qu'ils ne l'avaient craint. Le titre a bondi de 10,45% à 47,87 dollars.

Google a progressé quant à lui de 3,30% à 565,06 dollars après avoir pourtant annoncé des résultats plombés par le dollar fort. Le groupe avait vanté jeudi soir la bonne santé de ses activités publicitaires mobiles et vidéo sur YouTube.

Les deux premiers câblo-opérateurs du pays, Comcast et Time Warner Cable (TWC) ont tous les deux progressé après avoir renoncé à leur fusion, annoncée il y a plus d'un an mais qui se heurtait aux réticences des régulateurs. Comcast a pris 0,69% à 59,64 dollars et Time Warner Cable 4,37% à 155,26 dollars.

Mauvais élève de la cote, Xerox a dégringolé de 8,75% à 11,99 dollars après avoir présenté en matinée des résultats décevants et revu en baisse ses prévisions, invoquant l'impact du dollar fort.

American Airlines est monté de 2,44% à 52,71 dollars après un bénéfice supérieur aux attentes en dépit d'un chiffre d'affaires en recul.

Le rendement des bons du Trésor à 10 ans refluait à 1,908% contre 1,941% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,611% contre 2,632%.