Wall Street a fini la séance en demi-teinte mardi, faute de trouver dans les premiers résultats d'entreprise trimestriels les réponses à ses questions sur l'impact du pétrole et du dollar sur l'économie: le Dow Jones a gagné 0,33% et le Nasdaq a perdu 0,22%.

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Les marchés à la fermeture:

TSX 15 389,28 / +5,69 (0,04%)

Dow Jones 18 036,70 / +59,66 (0,33%)

S&P 500 2 095,84 / +3,41 (0,16%)

NASDAQ 4 977,29 / -10,96 (-0,22%)

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«C'est le début de la saison des résultats», a déclaré Dan Greenhaus en guise d'explication à la faiblesse des mouvements, après que les banques JPMorgan Chase et Wells Fargo, ainsi que le laboratoire Johnson & Johnson, aient tous publié des résultats meilleurs qu'attendu.

«Seuls quelques groupes ont communiqué jusqu'à présent, il faudra attendre la fin de semaine ou la prochaine pour que les entreprises nous racontent vraiment ce qui se passe dans le pays», a-t-il ajouté.

Les données macroéconomiques n'ont pas été très éclairantes non plus: le dollar a reflué, ce qui devrait favoriser les exportations, et le cours du pétrole brut est remonté, ce qui est bon pour le secteur de l'énergie, mais les ventes de détail en mars ont déçu, et l'optimisme des petites entreprises n'est pas aussi marqué que certains le prévoyaient.

De son côté, Michael Gayed, chez Pension Partners, persistait à estimer que le marché restait dominé par les incertitudes sur la hausse des taux d'intérêt prévue par la Réserve fédérale (Fed) pour cette année.

«C'est une période de confusion», a-t-il dit, «au sens que d'un côté on a l'espoir que la Fed remonte les taux parce que l'économie se normalise enfin, mais que cela se heurte à la réalité, qui est qu'il est difficile de remonter les taux quand le dollar est tellement fort, que les données économiques sont médiocres, et qu'il semble que chaque fois que tout le monde prévoit un sursaut de la croissance on est déçu».

Mardi matin les deux banques les plus rentables du pays ont publié leurs résultats, JPMorgan Chase et Wells Fargo, ainsi que le laboratoire Johnson & Johnson.

Mais pour M. Greenhaus, quelle que soit la taille de ces banques et leur importance pour l'économie du pays, «elles ne répondent pas aux questions qui taraudent les investisseurs depuis plusieurs semaines».

«À cet égard, Johnson & Johnson est plus important parce que ça nous parle du dollar, mais une entreprise ne suffit pas à tirer des observations générales», a-t-il dit.

JPMorgan, qui a dépassé les attentes avec un bénéfice net de 5,91 milliards de dollars, en hausse de 12% sur un an, a pris 1,56% à 63,04 dollars.

Sa concurrente californienne Wells Fargo, qui a également dépassé les attentes malgré un léger reflux de son bénéfice net à 5,8 milliards de dollars, le premier depuis cinq ans, a perdu 0,73% à 54,19 dollars.

Le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson, dont les résultats ont baissé un peu moins que prévu au premier trimestre, mais qui a abaissé sa prévision de bénéfice annuel en raison du dollar fort, est resté pratiquement stable, cédant juste 0,03% à 100,52 dollars.

Enfin le groupe d'habillement JCPenney, qui a envoyé par erreur ses chiffres de ventes aux analystes, a perdu 2,66% à 9,15 dollars, alors même que ces chiffres sont plutôt optimistes par rapport à ce qui était escompté.

Le groupe de cosmétiques Avon a bondi de 14,23% à 9,15 dollars. L'agence Bloomberg a annoncé que le groupe envisageait actuellement des «alternatives stratégiques», y compris la cession de ses activités nord-américaines, qui ont réalisé un chiffre d'affaires de 1,2 milliards de dollars l'an dernier, en chute de 17%.

Le marché obligataire était en petite hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a baissé à 1,896% contre 1,932% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,541% contre 2,578% précédemment.