Wall Street a fini en baisse mardi à l'issue d'une séance restée longtemps indécise, comme elle l'a été sur les marchés des devises et ceux des matières premières. La Bourse de Toronto a clôturé en hausse de son côté, soutenue par des gains dans la plupart de ses secteurs, incluant ceux de l'énergie et de la finance.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,02 cent US à 79,99 cents US.

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Les marchés à la clôture :



TSX 15 081,26 / 124,05 (0,83%)

Dow Jones 18 011,14 / -104,90 (-0,58%)

S&P 500 2 091,50 / -12,92 (-0,61%)

NASDAQ 4 994,73 / -16,24 (-0,32%)

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Les indices, après avoir passé une partie de la séance dans le vert, se sont orientés plus fermement en baisse en fin de journée, mais globalement «le marché a passé la journée dans une grande stabilité», a commenté Art Hogan, chez Wunderlich Securities.

«On a vu (dans la journée) une grande stabilité dans le rapport euro-dollar, où les mouvements avaient été très déstabilisateurs ces dernières semaines», a-t-il ajouté, et ce quasi-surplace s'est retrouvé dans les échanges d'actions, comme on l'a vu aussi dans le marché du pétrole, resté hésitant.

Mais en fin de compte les investisseurs ont estimé que «la Réserve fédérale américaine (Fed) a un peu plus de chance de relever les taux d'intérêt» vu les indicateurs positifs publiés en matinée, «c'est la raison pour laquelle le marché a baissé», selon M. Hogan.

En effet, d'une part l'indice des prix à la consommation a progressé en février, mais surtout la vente des logements neufs a, contre toute attente, nettement rebondi en février, alors que jusqu'à présent la Fed citait l'immobilier comme l'un de ses principaux motifs d'inquiétude pour la santé de l'économie américaine.

Enfin, a noté Sam Stovall, chez Standard and Poor's Capital IQ, «on s'inquiète que les valorisations soient un peu élevées en ce moment» après la hausse de la fin de semaine dernière. «Donc il n'est pas surprenant que certains prennent des bénéfices», a expliqué Chris Low, économiste à FTN Financial.

Pour ce qui est des valeurs, le géant de la distribution en ligne Amazon, qui a annoncé le lancement sur deux marchés européens, le Royaume-Uni et l'Allemagne, de son mini-décodeur Fire TV Stick, a cédé 0,27% à 374,09 dollars.

Le réseau social Facebook, qui organise mercredi et jeudi une conférence avec des développeurs, a gagné 1,04% à 85,31 dollars.

Troisième valeur vedette du secteur technologique, Google, qui a annoncé le recrutement de la directrice financière de Morgan Stanley, Ruth Porat, pour remplacer à des fonctions similaires Patrick Pichette, en passe de partir à la retraite, a progressé de 2,15% à 577,54 dollars.

Morgan Stanley, qui a aussitôt annoncé le remplacement de Mme Porat par Jonathan Pruzan, employé depuis 20 ans par la banque, a cédé 0,19% à 36,24 dollars.

Whiting Petroleum, une entreprise d'exploration-production pétrolière, a dégringolé de 20,84% à 30,39 dollars. Cette société, qui fait partie des acteurs du marché souffrant des cours déprimés du pétrole, a annoncé une augmentation de capital et une émission obligataire devant lui permettre d'obtenir au total quelque 3 milliards de dollars de liquidités pour acquitter ses dettes. Selon certaines informations, la société de Denver (Colorado, ouest) s'était récemment mise en quête d'un acheteur, sans succès.

Son concurrent Chesapeake Energy a en revanche bénéficié de l'annonce que l'investisseur activiste Carl Icahn avait augmenté ses parts, et gagné 1,06% à 14,26 dollars.

Le marché obligataire s'est inscrit en hausse. Vers 16 h 15, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 1,866%, contre 1,906% lundi soir, et celui à 30 ans se repliait à 2,456%, contre 2,508% précédemment.