Le marché des produits dérivés de la Bourse de Montréal profite des turbulences provoquées dans le marché des obligations avec les récents propos parfois divergents des banques centrales en ce qui concerne leur politique de taux d'intérêt.

Et en particulier l'annonce-surprise d'une baisse de taux par la Banque du Canada, à la fin janvier, qu'elle dit «préventive» face à l'impact du krach des revenus pétroliers sur l'économie canadienne.

Pour les deux premiers mois de 2015, le volume de contrats à terme transigés à la Bourse de Montréal est en hausse de 11% par rapport à la même période de l'an dernier, lit-on dans des données publiées mardi par le groupe boursier TMX, qui chapeaute les bourses de Toronto et de Montréal.

La croissance du volume de transactions à la Bourse de Montréal s'avère la plus forte, à 35% sur un an, dans le marché spécifique des contrats à terme sur obligations. Et de janvier 2015 à février 2015, la croissance séquentielle de ce volume s◊affiche à 72%, atteignant les 2,2 millions de contrats transigés durant le seul mois de février.

Ce marché des contrats à terme sur obligations est l'un des trois plus importantes composantes, selon le volume, du marché des produits dérivés à la Bourse de Montréal.

Les deux autres composantes d'importance sont le marché des contrats à terme sur les taux d'intérêt à court terme, ou «BAX» dans le jargon interne, ainsi que le marché des options sur des actions de grandes entreprises qui sont cotées à la Bourse de Toronto.

Dans le milieu du placement, particulièrement auprès des gestionnaires de gros portefeuilles, les produits dérivés comme ceux transigés à la Bourse de Montréal servent surtout à la gestion du risque de volatilité des titres dans les marchés boursiers et obligataires.