Wall Street a fini sans réelle tendance mercredi, les investisseurs profitant du manque d'actualité pour faire une pause, même si le Dow Jones est parvenu à s'adjuger un record sur une hausse de 0,08%, alors que le Nasdaq a cédé 0,02%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 15,38 points à 18.224,57 points, son deuxième record consécutif en clôture, et le Nasdaq, à dominante technoloqique, a reculé de 0,99 point à 4.967,14 points.

Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P, qui avait lui aussi fini la veille à un niveau historique, a abandonné 0,08%, soit 1,62 point, à 2.113,86 points.

«Aucun élément n'a été en mesure de faire vraiment bouger le marché dans un sens ou dans l'autre», a résumé David Levy, de Kenjol Capital Management. «La journée a été assez ennuyeuse, mais ce n'est pas un mal de s'ennuyer et de faire une pause après la belle hausse enregistrée en un mois.»

En trente jours, le Dow Jones et le S&P 500 ont en effet gagné quelque 3%, et le Nasdaq, bénéficiant de la bonne forme du secteur technologique, plus de 4%.

Faute d'actualité économique notable mercredi, mis à part un chiffre plutôt positif sur les ventes de logements en janvier, le marché a continué à assimiler les propos de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, qui a achevé deux jours d'auditions devant le Congrès américain.

Mme Yellen avait contribué mardi à la sérénité des investisseurs, en indiquant clairement que la banque centrale américaine n'augmenterait pas avant juin ses taux d'intérêt, proches de zéro depuis 2008, et ses déclarations de mercredi n'ont pas apporté d'élément nouveau.

«Il n'y a guère de doutes quant à l'éventualité d'une hausse des taux cette année, mais c'est sur sa date précise que l'on se pose des questions», a rapporté David Levy.

La présidente de la banque centrale a cependant laissé entendre que les difficultés de la Chine et de l'Europe pourraient inciter la Fed à attendre après l'été avant de commencer à limiter son soutien à l'économie.

«Les marchés ont interprété cela comme un signe de modération plutôt que d'empressement», a noté Patrick O'Hare, de Briefing.com. «En réalité, elle a ménagé la chèvre et le chou.»

Le marché obligataire se redressait. Vers 21H10 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 1,961% contre 1,979% mardi soir, et celui à 30 ans à 2,568% contre 2,588% précédemment.