La Bourse a passé la première partie de la séance en légère hausse, avant de s'orienter dans le rouge en début d'après-midi.

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Les marchés à la clôture : 


TSX 15 083,92 / -41,00 (-0,27%)

Dow Jones 17 824,29 / -60,59 (-0,34%)

S&P 500 2 055,46 / -7,06 (-0,34%)

NASDAQ 4 744,40 / -20,70 (-0,43%)



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Le Dow Jones «avait gagné près de 700 points depuis le début de la semaine, donc il n'y a rien d'étonnant à voir quelques prises de bénéfices», a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Les investisseurs semblent aussi avoir eu du mal à déterminer l'attitude à adopter face à un rapport mensuel sur l'emploi américain, dont le contenu est en lui-même positif mais laisse craindre un relèvement précoce des taux d'intérêt de la Réserve fédérale des États-Unis, actuellement proches de zéro.

Les chiffres sur l'emploi en janvier sont «très bons (...) avec un côté vraiment multidimensionnel», a jugé Jack Ablin, de BMO Private Bank. «Il y a le nombre d'embauches en lui-même, des statistiques encore meilleures pour le seul secteur privé, des révisions en franche hausse pour les mois précédents, et, enfin, un bon chiffre sur les salaires».

Toutefois, «si j'étais l'un des responsables (de la Fed) et que je cherchais à justifier un resserrement monétaire, j'en trouverais beaucoup dans le rapport d'aujourd'hui», a-t-il ajouté.

Le marché a aussi assimilé une hausse moins forte que prévu des crédits à la consommation en décembre.

Enfin, «il y a de nouvelles inquiétudes géopolitiques, comme sur la Grèce», dont l'agence Standard & Poor a dégradé la note souveraine, a noté Mace Blicksilver.

De retour à Athènes après un marathon européen peu concluant, les dirigeants du nouveau gouvernement grec, dominé par la gauche radicale, sont sous pression pour présenter leurs propositions concernant le plan d'aide international du pays, avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro, mercredi.

Internet bouillonne 

Signe que les inquiétudes demeurent limitées chez les investisseurs, le marché obligataire est en net repli. Vers 16 h 30, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,957% contre 1,813% jeudi soir, et celui à trente ans à 2,530% contre 2,421% précédemment.

Les valeurs ont été dominées par une forte activité dans le secteur d'internet, en particulier un bond de 16,36% à 48,01 dollars du réseau social Twitter, qui a rassuré les investisseurs sur le ralentissement de la croissance de son nombre d'utilisateurs, grâce à un accord prometteur avec Google (+0,76% à 533,88 dollars).

Un autre réseau social, LinkedIn, centré sur les relations professionnelles, a pris 10,69% 263,40 dollars, après avoir fait état d'un bénéfice en forte hausse au dernier trimestre, à 179 millions de dollars.

Le site participatif de critiques Yelp s'est en revanche effondré de 21,51% à 45,11 dollars, après avoir dit prévoir un bénéfice d'un peu plus de 100 millions de dollars cette année, ce que le marché juge très décevant.

Expedia, qui possède plusieurs agences de voyages en ligne, a chuté de 11,51% à 77,87 dollars après avoir publié des bénéfices trimestiels largement en-dessous de ce qu'attendaient les investisseurs, et avoir cité comme facteur négatif des effets de change «défavorables».

Dans les autres secteurs, le pétrolier brésilien Petrobras a perdu 8,02% à 6,54 dollars sur sa cotation new-yorkaise, les principaux médias du pays annonçant l'arrivée d'un proche du pouvoir à la tête du groupe.

Exelis, spécialiste des équipements pour les secteurs de l'aéronautique et de la défense, s'est envolé de 36,25% à 24,13 dollars, après l'annonce de son rachat pour 4,75 milliards de dollars par le groupe Harris (+9,63% à 76,18 dollars), qui fournit notamment des radios militaires.