Wall Street a fini sans conviction mercredi, freinée par une décision de la Banque centrale européenne (BCE) sur la Grèce même si le marché a bien résisté à une rechute du pétrole: le Dow Jones a pris 0,04% mais le Nasdaq a cédé 0,23%.

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Les marchés à la clôture :

TSX 14 995,65 / -67,23 (-0,45%)

Dow Jones 17 673,02 / 6,62 (0,04%)

S&P 500 2 041,51 / -8,52 (-0,42%)

NASDAQ 4 716,70 / -11,04 (-0,23%)

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Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 6,62 points à 17 673,02 points, tandis que le Nasdaq a reculé de 11,03 points, à 4716,70 points.

L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, a reculé de 0,42%, soit 8,52 points, à 2041,51 points.

En baisse à l'ouverture, les indices de la place financière ont tergiversé avant de regagner du terrain. Mais un mouvement de ventes de dernière a eu raison des velléités de rebond du marché.

«C'est lié à un communiqué de la BCE (Banque centrale européenne) qui a semblé montrer au marché que nous ne nous rapprochions pas tant que cela d'une résolution du cas grec», a commenté Art Hogan, de Wunderlich Securities.

L'institution de Francfort a annoncé mercredi en toute fin d'échanges à Wall Street qu'elle avait décidé de ne plus accepter les obligations d'État grecques comme garanties pour des prêts aux banques du pays, les privant de l'un de leurs canaux de financement auprès d'elle.

Cette suspension pourrait précipiter l'asphyxie financière de l'État grec alors que les nouveaux dirigeants du pays tentent en ce moment d'obtenir un allégement de leur énorme dette.

«Il n'est pas possible à l'heure actuelle d'anticiper une issue positive» au programme d'aide international dont bénéficie Athènes, a aussi indiqué l'institution.

Tout au long de la journée, les indices s'étaient cherchés une direction et se dirigeaient vers une hausse en fin de séance jusqu'à la décision de la BCE, faisant fi de la rechute du pétrole.

Les cours de la référence américaine d'or noir, le WTI, ont dégringolé de presque cinq dollars, un nouveau bond des stocks de brut jusqu'à des sommets depuis 1930 illustrant une nouvelle fois la situation de surplus de l'offre pétrolière.

«On est dans une période assez volatile et je pense que le marché cherche à se consolider un peu dans l'attente du prochain catalyseur», a lui estimé David Levy, de Kenjol Capital Management.

Les opérateurs se préparaient notamment à la parution de chiffres mensuels très attendus sur l'emploi et le chômage en janvier aux États-Unis vendredi, en pleine embellie du marché du travail.

Épiphénomène ou vrai coup de mou, les créations d'emplois aux États-Unis ont affiché un ralentissement plus prononcé que prévu ce mois-là (de 16% contre 4,7% attendu) dans le secteur privé, selon une enquête de la société ADP.

Disney ravit, Merck déçoit

Sur le front des entreprises, la performance saluée du géant des médias et des divertissements Disney, dopé par son dessin animé «La Reine des Neiges», a apporté du soutien au Dow Jones, même si des déceptions, comme les prévisions du laboratoire pharmaceutique Merck, une autre valeur de l'indice, ont limité ses gains. Le premier s'est envolé de 7,63% à 101,28 dollars, mais le second a reculé de 3,23% à 59,05 dollars.

Dans le même secteur, Gilead Sciences a dévissé de 8,16% à 98,43 dollars, des rabais sur ses médicaments, onéreux, contre l'hépatite C, le Solvadi et le Harvoni risquant de peser sur ses bénéfices cette année.

La chaîne de restauration rapide d'inspiration mexicaine Chipotle s'est enfoncée de 6,97% à 676,00 dollars, plombée par l'attente de ventes en magasins inférieures aux attentes cette année.

À l'inverse, le constructeur General Motors (GM) a fait lui nettement mieux que prévu malgré des millions de rappels de voitures et prévu de relever son dividende trimestriel de 20%, ce qui lui a valu une hausse de 5,44%, à 35,83 dollars.

Une opération de fusion-acquisition a aussi attiré l'attention, le distributeur d'articles de bureau Staples (-11,99% à 16,73 dollars) annonçant son intention d'acquérir son concurrent Office Depot (+2,21% à 9,49 dollars), valorisé 6,3 milliards de dollars

Le marché obligataire, favorisé par les investisseurs à la recherche d'actifs jugés «sûrs», finissait en hausse. Vers 21H30 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 1,741% contre 1,790% mardi soir, et celui à trente ans à 2,339% contre 2,382% précédemment.