Wall Street a fini une séance agitée en nette hausse vendredi, ragaillardie par un rebond des prix du pétrole et la hausse du moral des ménages américains en janvier.

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Les marchés à la fermeture : 



TSX 14 309,41 / 267,59 (1,91%)

Dow Jones 17 511,18 / 190,47 (1,10%)

S&P 500 2 019,36 / 26,69 (1,34%)

NASDAQ 4 634,38 / 63,56 (1,39%)

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Après une évolution en dents de scie jusqu'à la mi-séance, les indices new-yorkais se sont nettement renforcés en deuxième partie d'échanges. À l'inverse, l'indice VIX, dit «indice de la peur», a lui progressivement perdu de sa vigueur au cours de la journée.

«Il y a toujours beaucoup de nervosité» mais après cinq séances de repli d'affilée, «la baisse du marché est peut-être allée un peu trop loin», a expliqué Michael James, de Wedbush Securities.

La cote new-yorkaise a été particulièrement été aidée, selon lui, dès la mi-séance par le retour en force du marché du pétrole. Un rapport jugé encourageant de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui prévoit une hausse des cours dès la mi-2015 a aidé le brut à s'apprécier de plus de deux dollars des deux côtés de l'Atlantique.

Autre bonne nouvelle pour les investisseurs, le moral des ménages américains a progressé pour le sixième mois d'affilée en janvier et s'est établi à ses plus hauts niveaux depuis 2004, selon une première estimation de l'université du Michigan.

«Cela montre que le consommateur est assez optimiste pour le futur», ce qui rassure après l'annonce mercredi d'une chute inattendue des ventes de détail aux États-Unis en décembre, a commenté Brent Schutte, de BMO Private Bank.

Le marché a aussi pris acte du fort recul, le plus prononcé depuis six ans, des prix à la consommation aux États-Unis le mois dernier, selon un indice CPI, qui éloignait encore, selon certains investisseurs, la perspective d'un resserrement de la politique monétaire actuelle, généralement attendu autour de l'été.

Outre le repli attendu de la production industrielle américaine en décembre, les courtiers ont aussi accueilli, sans grand enthousiasme, les résultats trimestriels de deux membres du Dow Jones, la banque d'affaires Goldman Sachs (-0,71% à 177,23 dollars) et le géant américain des puces informatiques Intel (+0,72% à 36,45 dollars).

La première a nettement dépassé les attentes en 2014 mais a rencontré des difficultés dans le courtage, sa force traditionnelle, tandis qu'Intel a dégagé des bénéfices salués l'an dernier, mais ses prévisions inquiètent.

FXCM dans la tourmente 

L'impact de la décision de la Banque Nationale suisse (BNS) de supprimer le taux plancher du franc suisse face à l'euro jeudi a continué à se faire ressentir, les investisseurs craignant la propagation d'une onde de choc du marché des changes vers l'ensemble des marchés financiers.

L'attention s'est en particulier focalisée sur le courtier américain FXCM, spécialisé dans les opérations de change, qui a annoncé qu'il risquait de ne plus être en mesure de respecter certains ratios réglementaires. Le titre est resté suspendu tout au long de la séance, après un plongeon de plus de 90% en échanges électroniques avant l'ouverture.

Également affecté, son concurrent Interactive Brokers, a cédé 0,64% à 28,09 dollars, mais Gain Capital, qui a évoqué un bénéfice sur la journée de jeudi, a gagné 2,90% à 8,52 dollars.

Du côté des autres entreprises, le groupe de services pétroliers franco-américain Schlumberger a grimpé de 6,13% à 81,33 dollars au lendemain de l'annonce après la clôture de 9000 suppressions d'emplois sur fond de chute des prix du pétrole.

Le numéro un américain du bricolage Home Depot, qui a ajouté la casquette de président du conseil d'administration à son directeur général Craig Menear, a avancé de 3,08% à 104,12 dollars.

Le marché obligataire, en hausse cette semaine, est reparti en baisse. Vers 16 h 25, le rendement des bons à dix ans avançait à 1,824% contre 1,729% jeudi soir, et le rendement des bons du Trésor à 30 ans, à 2,442% contre 2,369% la veille, lorsqu'il était tombé à un niveau jamais atteint auparavant.

Les marchés resteront fermés lundi en raison d'un jour férié aux États-Unis, en mémoire de Martin Luther King.