Wall Street a fini en baisse vendredi, les investisseurs justifiant un repli technique par un déclin inattendu des salaires américains.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, tandis que les opérateurs prenaient connaissance des données sur l'emploi au Canada le mois dernier, qui ont raté les attentes des économistes. Statistique Canada a fait état de la perte nette de 4300 emplois en décembre.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,22 cent US à 84,27 cents US.



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Les marchés à la clôture : 



TSX 14 384,92 / -72,80 (-0,50%)

Dow Jones 17 737,37 / -170,50 (-0,95%)

S&P 500 2 044,81 / -17,33 (-0,84%)

NASDAQ 4 704,07 / -32,12 (-0,68%)

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«Nous avons reçu des chiffres sur l'emploi et le chômage (aux États-Unis), et certains observateurs ont jugé que le niveau des salaires posait un problème, de même que le taux de participation à l'emploi», a rapporté Peter Cardillo, de Rockwell Capital Global.

La rémunération horaire moyenne a baissé contre toute attente en décembre, par rapport au mois précédent, tandis que le taux de participation au marché du travail a baissé à 62,7% le mois dernier, soit son plus bas niveau en 35 ans, selon le rapport mensuel du département américain du Travail Toutefois, la tonalité du rapport restait très positive sur la situation générale de l'emploi aux États-Unis, où l'année 2014 est la meilleure depuis 15 ans en termes de nouvelles embauches.

«Dans l'ensemble, je pense que c'est un bon rapport», a jugé Peter Cardillo. «En fait, si le marché a baissé aujourd'hui, c'est principalement parce qu'il digère deux séances de forte hausse.»

De plus, «la situation en France semble nous avoir rattrapés après l'escalade à laquelle nous assistons aujourd'hui, relançant les craintes sur le terrorisme», a-t-il estimé, en référence aux trois journées de violences subies par le pays, depuis l'attentat de mercredi contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

La distribution fatigue 

Le marché obligataire est reparti en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 1,960% contre 2,013% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,543%, contre 2,589%.

Parmi les valeurs, «la baisse des prix du pétrole a (...) mis sous pression le secteur de l'énergie», ont souligné les experts de Wells Fargo, alors que le cours du baril de brut, sous les 50 dollars depuis cette semaine, a encore perdu 43 cents vendredi.

Ainsi, le géant pétrolier Chevron a cédé 2,20% à 81,22 dollars, tandis que son concurrent Schlumberger a abandonné 1,79% à 81,22 dollars, sur sa cotation sur le New York Stock Exchange.

La distribution peinait également, la chaîne de magasins Macy's perdant notamment 2,79% à 65,92 dollars. Le groupe a fait état d'une hausse de ses ventes en novembre et décembre, jugée sans surprise, et a annoncé une «restructuration» dans ses enseignes Macy's, dont 14 vont fermer, et Bloomingdale's.

Sur la même période, l'enseigne de magasins de vêtement GAP a fait part d'une baisse des ventes de sa marque éponyme, même si celles du groupe ont dans l'ensemble monté, et a reculé de 2,51% à 42,02 dollars.

Toujours dans le secteur, la chaîne Container Store s'est effondrée de 14,24% à 18,19 dollars après avoir publié un net recul de ses ventes trimestrielles, et abaissé ses prévisions pour 2014.

Enfin, le spécialiste des produits de maison Bed Bath and Beyond, qui a publié des ventes en hausse mais jugées décevantes pour le troisième trimestre de son exercice décalé, a chuté de 6,75% à 74,09 dollars.

Dans les autres secteurs, le laboratoire AbbVie a perdu 2,74% à 65,78 dollars, les investisseurs ne semblant pas convaincus par sa prévision de résultats pour 2015.

À l'inverse de la tendance, le groupe indien de services informatiques Infosys, coté sur le Nyse, a pris 4,52% à 33,56 dollars, après avoir annoncé une nette hausse de son bénéfice trimestriel.