La Bourse de New York a accueilli chaleureusement l'annonce de 321 000 créations d'emploi en novembre aux États-Unis, le plus haut niveau depuis janvier 2012.

La Bourse de Toronto a clôturé en légère hausse elel aussi, alors que le cours du pétrole brut terminait la journée à un creux de cinq ans.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,44 cent US à 87,47 cents US, après que Statistique Canada eut fait état d'une légère hausse du taux de chômage en novembre.

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Les marchés à la fermeture :

TSX 14 473,70 / 3,75 (0,03%)

Dow Jones 17 958,79 / 58,69 (0,33%)

S&P 500 2 075,37 / 3,45 (0,17%)

NASDAQ 4 780,76 / 11,32 (0,24%)

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Le taux de chômage est lui demeuré inchangé à 5,8%, au plus bas depuis six ans. La durée hebdomadaire du travail a un peu augmenté, tout comme le salaire moyen.En bref, toutes les données du rapport mensuel sur le marché de l'emploi, particulièrement scruté par les investisseurs, «sont bonnes» et surtout «s'inscrivent dans le sillage de plusieurs données économiques encourageantes», remarque David Levy de Kenjol Capital Management. «Cela augmente les chances que le marché conserve sa tendance haussière, tant que les taux d'intérêt ne commencent pas à poser un problème», a-t-il ajouté.

Ces bonnes statistiques relancent en effet le débat sur le calendrier de la banque centrale américaine.

L'institution a déjà prévenu qu'elle commencerait à relever ses taux, actuellement proche de zéro pour inciter au crédit, en fonction de l'amélioration des indicateurs économiques, en particulier sur le marché du travail.

Or, les courtiers de Wall Street profitent largement de cette largesse de la Fed, qui leur permet d'emprunter massivement de l'argent à des taux très bas. Certains redoutent le moment où cette source de liquidités commencera à s'assécher.

Mais pour Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services, le fait que les indices s'inscrivent en hausse semble bien indiquer que «les marchés sont rassurés de ne plus avoir besoin des béquilles de la Fed pour poursuivre leur avancée».

Secteur pétrolier à la peine 

Le secteur bancaire a profité de cet environnement: Bank of America a gagné 2,73% à 17,68 dollars, Citigroup 1,63% à 56,08 dollars, Morgan Stanley 1,22% à 37,24 dollars, Goldman Sachs 1,82% à 195,45 dollars et Wells Fargo 0,97% à 55,03 dollars.

Cette dernière est à cette occasion devenue vendredi la plus grosse capitalisation bancaire de l'histoire, en effaçant un vieux record détenu depuis treize ans par de sa compatriote Citigroup.

JPMorgan Chase s'est adjugé pour sa part 2,15% à 62,70 dollars. Son PDG Jamie Dimon a assuré vendredi que son traitement contre le cancer de la gorge avait été efficace.

Du côté du secteur énergétique, les majors pétrolières ont de nouveau fortement pâti de la baisse des cours du baril d'or noir coté à New York à son plus bas niveau depuis juillet 2009: ExxonMobil a perdu 0,58% à 93,82 dollars, Chevron 1,26% à 110,87 dollars et ConocoPhillips 2,11% à 67,85 dollars.

La chaîne de magasins de vêtements Gap a progressé de 0,44% à 40,74 dollars après avoir fait part de ventes en hausse de 6% sur un an en novembre.

American Eagle Outfitters, un de ses concurrents, a lui fait état de bénéfices au troisième trimestre et de prévisions pour le quatrième un peu inférieurs aux attentes. Son titre a chuté de 13,76% à 11,91 dollars.

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,307% contre 2,257% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,964% contre 2,958% la veille.