Wall Street a fini sans direction mardi, son indice Dow Jones passant in extremis dans le rouge après des arbitrages à la clôture, des indicateurs mitigés et une chute du secteur pétrolier lui faisant perdre son élan.

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Les marchés à la clôture :



TSX 15 073,65 / 58,24 (0,39%)

Dow Jones 17 814,94 / -2,96 (-0,02%)

S&P 500 2 067,03 / -2,38 (-0,12%)

NASDAQ 4 758,25 / 3,36 (0,07%)

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L'indice élargi S&P 500 a également mis un terme provisoire à sa course vers de nouveaux records et fini en légère baisse, cédant 0,12%, ou 2,38 points, à 2067,03 points.

Après une ouverture en hausse, la place new-yorkaise a adopté un ton plus hésitant en cours de matinée, au fil de la publication de statistiques en demi-teinte sur l'économie américaine.

«Le marché fait une petite pause», ont noté les analystes de Charles Schwab.

Si le produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre aux États-Unis a été revu en hausse contre toute attente, à 3,9% contre 3,5%, selon une deuxième estimation du département du Commerce, le moral des ménages américains a reculé en novembre, selon le Conference Board.

Cette statistique a inquiété les investisseurs à deux jours de la célébration de Thanksgiving aux États-Unis, qui marque le début de la saison des fêtes de fin d'année, une période cruciale pour la consommation.

Sur le front de l'immobilier, les nouvelles ont été plus positives: les prix des logements ont rebondi en septembre après trois mois consécutifs de repli.

Les indices ont aussi été affectés par la baisse du secteur de l'énergie «après des commentaires d'un ministre vénézuélien laissant anticiper qu'il n'y aura pas d'accord sur une réduction de la production de l'OPEP lors de sa réunion», a relevé Steven Rose, courtier à la Société Générale à New York.

Les douze membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole doivent se réunir jeudi à Vienne pour discuter notamment de leur objectif de production, fixé à 30 millions de barils par jour (mbj) depuis fin 2011, en pleine déroute des prix du pétrole depuis la mi-juin.

Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Rafael Ramirez, qui a estimé mardi que le prix du pétrole brut n'était «pas bon», a précisé que son pays resterait «en contact» et rencontrerait «de nouveau dans trois mois» des dirigeants de l'Arabie saoudite, mais aussi de la Russie et du Mexique (non-OPEP).

Les prix du brut new-yorkais ont fini à leur nadir depuis septembre 2010, à 74,09 dollars.

Dans ce contexte, des grands noms aux États-Unis du secteur de l'énergie ont nettement reculé: ExxonMobil de 0,98% à 94,78 dollars, Chevron de 1,22% à 111,15 dollars et ConocoPhillips de 12,18% à 71,73 dollars. La compagnie d'exploration pétrolière Anadarko Petroleum a elle lâché 2,70% à 89,98 dollars.

Netflix à la peine 

Le joaillier américain Tiffany a lui gagné 2,47% à 107,60 dollars malgré des résultats trimestriels moins bons que prévu, ses ventes souffrant notamment en Asie.

Les chiffres du fabricant de potages en conserves ou en briques Campbell Soup ont été eux bien supérieurs aux attentes mais le titre n'a avancé que de 0,11% à 44,64 dollars.

Le groupe informatique Hewlett-Packard, qui a diffusé ses résultats après la clôture, s'est adjugé 1,25% à 37,63 dollars.

Apple, qui a franchi brièvement et pour la première fois dans la matinée la barre des 700 milliards de dollars de capitalisation a finalement cédé 0,86% à 117,61 dollars,

Le spécialiste de la diffusion de vidéos en streaming Netflix a baissé de 2,03% à 349,25 dollars. La firme Stifel a abaissé sa recommandation de «acheter» à «conserver». Le service poursuit son expansion internationale, avec l'annonce d'un lancement en mars sur les marchés australien et néo-zélandais.

Le marché obligataire a fini en hausse. Signe d'un intérêt accru, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,260% contre 2,310% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,966% contre 3,019% la veille.