La Bourse de New York s'est fortement repliée jeudi, plombée par des craintes accrues sur le Moyen-Orient et la Russie et une forte baisse du titre Apple.

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Les marchés à la clôture:

TSX -226,97 (-1,50%) à 14 893,57

Dow Jones -264,26 (-1,54%) à 16 945,80

S&P 500 -32,31 (-1,62%) à 1 965,99

NASDAQ -88,47 (-1,94%) à 4 466,75

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Après une ouverture en légère baisse, les indices ont rapidement dégringolé plus nettement dans le rouge.

«Tout un ensemble d'inquiétudes ont pesé sur le marché aujourd'hui, dont la montée des risques géopolitiques, les données mitigées et les craintes sur la Fed», la Réserve fédérale américaine, a noté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

La nervosité ambiante sur les planchers de la place financière a précipité, selon lui, «une vague de prises de profits à l'approche de la fin du troisième trimestre».

L'indice VIX, ou «indice de la peur», s'est envolé dans ce contexte de 17,86% à des niveaux plus vus depuis début août.

Par ailleurs, des spéculations sur un éventuel projet de loi en Russie visant à saisir des avoirs étrangers en représailles aux sanctions occidentales imposées contre Moscou - montré du doigt pour son rôle dans la crise ukrainienne - ont accentué la nervosité des investisseurs.

Ceux-ci se sont aussi «focalisés sur les vives tensions géopolitiques» au Moyen-Orient, «après de nouvelles frappes des forces américaines et de leurs alliés arabes contre les positions djihadistes en Syrie, et notamment des raffineries», ont relevé les experts de Wells Fargo.

Du côté des indicateurs, les courtiers se sont penchés sur des statistiques sur les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis.

Si elles ont affiché une hausse à la mi-septembre, leur progression s'est avérée moins marquée que prévu.

«Et l'on s'attend à ce que vendredi les chiffres sur la croissance américaine au deuxième trimestre soient révisés en hausse, jusqu'à 4,6% contre 4,2% précédemment estimé», a-t-il ajouté.

En revanche, les commandes de biens durables ont enregistré un plongeon spectaculaire en août, plombées par le secteur des transports.

«Les données économiques publiées ce matin alimentent les craintes d'une éventuelle hausse plus forte que prévu des taux d'intérêt de la Réserve fédérale», quand un resserrement sera décidé, «ou d'une accélération du calendrier» pour un relèvement de ses taux directeurs, a estimé Alain Srainka, de Cornerstone Wealth Management.

Apple perd presque 4%

N'arrangeant rien, le titre du géant informatique Apple, embarrassé par le retrait de la mise à jour de son système d'exploitation iOS 8 qui empêchait notamment l'iPhone 6 de se connecter au réseau cellulaire, s'est enfoncé de 3,81%, à 97,87 dollars, pesant fortement sur le Nasdaq.

Le groupe internet Google, qui s'est défendu jeudi des attaques lancées par la société de presse de Rupert Murdoch, NewsCorp, l'accusant d'exploiter sa position dominante sur internet pour étouffer la concurrence, a reculé de 2,20% à 585,25 dollars.

Des entreprises américaines aux investissements importants en Russie telles que le groupe pétrolier Exxon Mobil, ou dans l'agroalimentaire, McDonald's et Coca-Cola ont cédé respectivement 1,64% à 94,25 dollars, 0,88% à 94,16 dollars et 1,16% à 41,78 dollars.

La société de matériel électronique Jabil Circuit, qui a fait part de résultats meilleurs que prévu, du côté de ses bénéfices comme de son chiffre d'affaires, pour le quatrième trimestre de son exercice décalé, a cédé 2,21% à 20,39 dollars.

Le constructeur automobile Ford Motor, qui a annoncé jeudi la création d'une deuxième équipe dans son usine de Kansas City (Missouri, centre des États-Unis), permettant la création de 1200 emplois, a perdu 1,28% à dollars, à 16,20 dollars.

Le constructeur aéronautique Boeing a lâché 1,12% à 127,14 dollars, peu après l'annonce de l'échec par les autorités japonaises de l'identification de la cause de surchauffe qui a affecté l'un des appareils Boeing 787 au Japon, plus d'un an et demi après de graves incidents de batteries.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,511%, contre 2,569% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,220% contre 3,283% à la précédente clôture.