Wall Street a terminé en ordre dispersé lundi, peinant à trouver un nouvel élan dans un marché tiraillé entre la performance de quelques titres technologiques et la faiblesse du secteur énergétique: le Dow Jones a cédé 0,16 % et le Nasdaq a grappillé 0,20 %.

À Toronto, la Bourse a clôturé en baisse, lundi, la publication de décevantes données économiques chinoises ayant pesé sur le cours du pétrole brut et les titres du secteur de l'énergie, pendant que les marchés commençaient à envisager la possibilité que les indépendantistes écossais remportent le référendum du 18 septembre.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,77 cent US à 91,13 cents US, victime du raffermissement du billet vert américain.

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Les marchés à la clôture:



TSX   15 509,39 / -60,53 (-0,39 %)

Dow Jones   17 111,42 / -25,94 (-0,15 %)

S&P 500   2001,54 / -6,17 (-0,31 %)

NASDAQ   4592,29 / +9,39 (0,20 %)

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Le marché «cherche à reprendre son souffle après cinq semaines consécutives de hausse», ont estimé les analystes de Wells Fargo. Les volumes sont restés faibles.

Dans cet environnement peu enclin au risque et en l'absence d'indicateurs majeurs aux États-Unis, l'activité s'est «caractérisée par la dichotomie entre quelques vedettes du Nasdaq comme Twitter, Facebook ou Yahoo! qui continuent d'attirer les investisseurs, et les actions liées au secteur des matières premières, qui pâtissent de la baisse des prix du brut ou de l'or», a remarqué Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management.

Les cours du pétrole notamment ont creusé leurs pertes lundi, le baril de Brent coté à Londres glissant sous la barre des 100 dollars pour la première fois depuis juin 2013 et le WTI échangé à New York évoluant à des niveaux plus vus depuis janvier.

Les compagnies pétrolières ExxonMobil (-1,50 % à 97,77 dollars), ConocoPhillips (-1,64 % à 73,09 dollars) ou Chevron (-0,93 % à 126,21 dollars) en ont nettement pâti.

Des nouvelles moroses en provenance de l'étranger étaient également mises en avant par plusieurs observateurs.

En Asie notamment, le Produit intérieur brut du Japon a souffert plus que prévu au deuxième trimestre, chutant de 1,8 % comparé au trimestre précédent, et la Chine a enregistré en août un nouvel excédent commercial record, reflétant des importations plus faibles que prévu.

«La disposition à l'hésitation» est aussi alimentée par «l'incertitude» autour de l'éventualité grandissante que l'Écosse vote «oui» au référendum sur l'indépendance dans dix jours, a estimé Patrick O'Hare de Briefing.com.

Les investisseurs ont aussi gardé un oeil sur la situation en Ukraine, où un cessez-le-feu a été signé vendredi à Minsk entre Kiev, les séparatistes et Moscou. L'Union européenne a tout de même approuvé de nouvelles sanctions contre la Russie.

Les courtiers se sont aussi placés en retrait en attendant d'en savoir plus sur les deux événements importants de la semaine, selon Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services: l'événement mystère d'Apple (-0,62 % à 98,36 dollars) mardi et le début de la tournée de présentation aux investisseurs du géant chinois du commerce en ligne Alibaba avant son introduction en Bourse, qui s'annonce comme la plus grosse de l'Histoire.

Son deuxième actionnaire, Yahoo!, s'est adjugé 5,61 % à 41,81 dollars.

Le constructeur aéronautique Boeing (+2,64 % à 127,98 dollars) a profité de la commande de 100 appareils, évaluée à 11 milliards de dollars au prix catalogue, par la compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair.

Twitter, qui a commencé à tester un bouton d'achat intégré aux publicités publiées sur son réseau et permettant à ses utilisateurs d'acheter directement les produits promus, a pris 2,56 % à 52,00 dollars.

Le conglomérat industriel General Electric, qui a vendu pour 3,3 milliards de dollars son gros électroménager au spécialiste suédois du secteur, Electrolux, a lâché 0,08 % à 26,08 dollars.

Microsoft est monté de 1,20 % à 46,46 dollars après la présentation d'une nouvelle version de sa page d'accueil MSN, plus adaptée aux appareils mobiles.

Le loueur de voitures Hertz, dont le PDG Mark Frissora a démissionné «pour raisons personnelles» avec effet immédiat, s'est apprécié de 0,14 % à 28,50 dollars.

Le marché obligataire a terminé sur une note contrastée. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,469 % contre 2,461 % vendredi soir après avoir débuté la séance en recul, et celui des bons à 30 ans a baissé à 3,223 % contre 3,237 % à la précédente clôture.