Wall Street a terminé dans le vert vendredi et emmené le S&P 500 à un nouveau record, à l'issue d'une séance hésitante avant un week-end prolongé et après une salve de statistiques contrastées, sur fond de turbulences géopolitiques.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, vendredi, alors que les investisseurs ont privilégié les actions du secteur minier. 

Le dollar canadien a quant a lui reculé de 0,22 cent US à 91,97 cents US, à la suite de la publication de données reflétant une solide croissance économique.

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Les marchés à la clôture





TSX 15 625,73 / 67,56 (0,43 %)

Dow Jones 17 098,45 / 18,88 (0,11 %)

S&P 500 2003,37 / 6,63 (0,33 %)

NASDAQ 4580,27 / 22,58 (0,50 %)



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Comme depuis le début de la semaine, «l'activité est pourtant restée limitée» sur le marché, a souligné David Levy de Kenjol Capital Management. «Les investisseurs voulaient juste tout mettre en ordre avant la fin du mois et le week-end prolongé», lundi étant férié aux États-Unis, a-t-il relevé.

Les indices sont quand même parvenus à engranger de nouveaux gains «à la faveur de publications qui restent dans l'ensemble solides pour l'économie américaine, surtout comparées aux autres économies dans le monde», a avancé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.

Le moral des ménages américains a ainsi rebondi plus que prévu en août, selon l'indicateur établi par l'Université du Michigan, et l'activité économique de la région de Chicago a connu un fort rebond sur la même période, selon l'association professionnelle ISM.

Petite ombre au tableau, les dépenses des ménages aux États-Unis se sont repliées en juillet pour la première fois depuis six mois, de 0,1 %, et le revenu des consommateurs a fait grise mine en n'augmentant que de 0,2 % en juillet, marquant une nette décélération par rapport aux +0,5 % enregistrés en juin.

Mais «on ne peut pas s'arrêter à une seule donnée», a souligné David Levy. «Dans l'ensemble ces derniers temps, les indicateurs pointent vers une croissance soutenue aux États-Unis.»

Intervention de la BCE? 

Dans le même temps de l'autre côté de l'Atlantique, les nouvelles sont beaucoup moins encourageantes entre un chômage qui s'est maintenu en juillet au niveau très élevé de 11,5 % dans la zone euro, et surtout un nouveau ralentissement de l'inflation en août, à +0,3 %.

«Cela confirme que la déflation se rapproche dans la région et que la BCE va probablement intervenir», a relevé Peter Cardillo. La mise en place d'un programme de rachats d'actifs sur les marchés financiers est régulièrement évoquée, «ce qui signifierait un afflux de liquidités sur les marchés européens qui profiterait aussi aux marchés des actions aux États-Unis.»

Le marché a par ailleurs fait «preuve de résilience face aux facteurs géopolitiques externes», qu'il s'agisse de l'escalade des tensions entre l'Ukraine et la Russie ou du relèvement par la Grande-Bretagne de son niveau d'alerte de sécurité de «substantiel» à «grave», a noté le spécialiste.

Du côté des entreprises, Google est monté de 0,42 % à 571,60 dollars. Le groupe a annoncé jeudi soir expérimenter un service de livraison par drones, projet sur lequel travaille également le géant du commerce en ligne Amazon (-0,29 % à 339,04 dollars).

Le groupe Johnson & Johnson cherche de son côté un acheteur pour l'une de ses filiales de matériel médical, Cordis, pour un prix pouvant atteindre 1,5 milliard à 2 milliards de dollars, selon le Wall Street Journal. L'action a grignoté 0,76 % à 103,73 dollars.

La chaîne de magasins de mobilier à bas prix Big Lots a reculé de 1,80 % à 46,35 dollars après avoir fait part de résultats inférieurs aux attentes.

Les comptes trimestriels du concepteur de logiciels Splunk étaient en revanche très bien accueillis (+19,07 % à 53,93 dollars).

Le marché obligataire a terminé en légère baisse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,343 % contre 2,334 % jeudi soir, et celui des bons à 30 ans, à 3,080 % contre 3,072 % la veille à la clôture.