Wall Street cherchera la semaine prochaine dans les derniers comptes de la saison de résultats et quelques indicateurs la confirmation d'une certaine embellie de la croissance américaine, tout en surveillant les turbulences géopolitiques.

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Les marchés à la clôture: 

TSX 15 196,31 - 77,88 (0,52%)

Dow Jones 16 553,93 - 185,66 (1,13%)

S&P 500 1931,59 - 22,02 (1,15%)

Nasdaq 4371,05 - 36,08 (0,83%)

***«Avec tous les commentaires géopolitiques négatifs en provenance de Gaza, d'Ukraine ou d'Irak, il n'aurait pas été surprenant de voir le marché se replier nettement», remarque Michael James de Wedbush Securities. Mais après deux semaines éprouvantes, la Bourse de New York est parvenue à se redresser au cours des dernières séances et c'est à ses yeux «plutôt constructif».

Il s'agit simplement du reflet, selon plusieurs observateurs, d'une économie américaine qui se porte plutôt bien, mieux en tout cas que dans d'autres pays occidentaux.

Les plus récents indicateurs sont au beau fixe, avec par exemple une croissance soutenue de l'activité dans les secteurs manufacturiers et non manufacturiers ou de bons chiffres sur l'emploi.

La semaine prochaine, plusieurs indicateurs «donneront un aperçu de la performance de l'économie» au troisième trimestre, soulignent les analystes de Deutsche Bank : les ventes au détail mercredi ou la production industrielle, les prix à la production et la confiance des ménages vendredi.

La saison des résultats touchera par ailleurs à sa fin avec les résultats de Wal-Mart, le numéro un mondial de la distribution, jeudi.

«Pour l'instant, les chiffres se sont révélés plutôt bons, avec une croissance des ventes d'environ 4,5 % et des bénéfices d'environ 10 %» par rapport à la même période en 2013 pour les entreprises du S&P 500 ayant déjà publié leurs comptes, relève Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

Le ratio entre le prix des actions et les profits des entreprises est «à peu près au même niveau que l'an dernier», souligne-t-il. «Cela signifie que la progression du marché des actions repose bien sur l'augmentation des bénéfices de la part des compagnies» et pas sur une valorisation plus élevée.

«C'est très encourageant», commente-t-il. Mais aussi «nécessaire» car d'autres facteurs pourraient à tout moment ébranler la confiance des courtiers, à commencer par la montée des tensions géopolitiques pouvant freiner la croissance mondiale.

Les investisseurs redoutent à cet égard une surenchère dans les sanctions économiques imposées par les différents acteurs de la crise ukrainienne.

La politique monétaire des États-Unis reste aussi une source d'inquiétudes.

Il est désormais acquis que la Réserve fédérale mettra fin à l'automne à son programme de rachats massifs d'actifs sur les marchés. Mais les courtiers redoutent maintenant le moment où l'institution décidera de serrer les cordons et de commencer à relever les taux d'intérêt, actuellement proches de zéro pour inciter au crédit.

Les investisseurs attendent la réunion de Jackson Hole, grand rendez-vous annuel des banquiers centraux du 21 au 23 août, pour tenter de discerner tout indice sur le calendrier de la Fed.

En attendant, le vice-président de l'institution Stanley Fisher et le président de la Réserve fédérale de New York, William Dudley, délivreront respectivement lundi et mercredi «des discours potentiellement significatifs pour le marché», selon les analystes de Deutsche Bank.