Wall Street a fini en hausse mercredi, emmenant son indice vedette, le Dow Jones, à de nouveaux records après une salve d'opérations entre des grandes entreprises américaines et de résultats trimestriels globalement bien accueillis.

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Les marchés à la clôture :



TSX 15 226,34 / 145,02 (0,96%)

Dow Jones 17 138,01 / 77,33 (0,45%)

S&P 500 1 981,54 / 8,26 (0,42%)

NASDAQ 4 425,97 / 9,58 (0,22%)

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«L'annonce de toute une série de grande manoeuvres des entreprises américaines et les excellents résultats d'Intel ont généré beaucoup d'excitation sur les marchés», a relevé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Le Dow Jones a effectivement bénéficié des résultats bien meilleurs que prévu d'Intel au deuxième trimestre, dont le géant des puces informatiques est l'une des 30 valeurs.

De plus, l'indice a été renforcé par le partenariat annoncé mardi entre le géant informatique Apple et son concurrent IBM, pour s'attaquer au marché des entreprises dans la téléphonie mobile, dont ce dernier est une autre valeur membre.

L'annonce de la volonté de rachat par le magnat des médias Rupert Murdoch du groupe de médias Time Warner, dont le titre s'est envolé de 17,07% à 83,13 dollars, a été aussi au centre de l'attention mercredi. Sa société audiovisuelle 21st Century Fox (-6,22% à 33,00 dollars) a confirmé mercredi avoir fait sans succès «une offre ferme» de fusion en juin.

Dans ces conditions, la bonne humeur des courtiers a aidé «le marché à aller encore plus haut», a noté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Les indices avaient trouvé du soutien dès l'ouverture dans l'annonce d'une légère accélération de la croissance économique chinoise au deuxième trimestre, à 7,5%, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 7,4% seulement, comme au trimestre précédent.

Aux États-Unis, les opérateurs ont aussi digéré une série d'indicateurs. La production industrielle a enregistré une hausse moins importante que prévu dans le pays en juin et, du côté de l'inflation, les prix à la production ont rebondi plus nettement que prévu ce mois-là.

Dans l'immobilier, l'indice NAHB du marché résidentiel pour juillet est ressorti supérieur aux attentes.

Le deuxième volet d'une intervention de la présidente de la banque centrale américaine, Janet Yellen, est resté au second plan.

Mme Yellen n'a dit «rien de très neuf», a estimé M. Blicksilver pour qui «les courtiers n'ont eu d'yeux que pour les entreprises».

Menacé, BlackBerry plonge 

Menacé au premier chef par l'accord entre Apple et IBM, l'équipementier en télécommunications BlackBerry a dégringolé de 11,77% à 9,97 dollars.

Le géant d'internet Google a cédé 0,36% à 582,66 dollars au lendemain de l'annonce de l'arrivée à son conseil d'administration de l'ancien patron du constructeur automobile Ford (+1,48% à 17,80 dollars), Alan Mulally, longtemps donné à la tête de Microsoft (+3,84% à 44,08 dollars).

Les entreprises ayant publié leurs résultats depuis mardi soir ont connu des sorts contrastés à Wall Street.

Si Intel a plu, le groupe internet Yahoo! a déçu, montrant une croissance toujours en panne. Son titre a chuté de 5,11% à 33,79 dollars.

Dans le secteur financier, Bank of America, la deuxième banque américaine en termes d'actifs, a fait état de résultats mitigés, plombés par les litiges immobiliers datant de la crise financière, et a reculé de 1,90% à 15,51 dollars.

Dans le même secteur, le premier gestionnaire d'actifs au monde, l'américain BlackRock, a grignoté de son côté 0,44% à 325,17 dollars, ayant fait légèrement mieux qu'escompté au deuxième trimestre.

Le géant de la distribution en ligne eBay, qui publiait ses propres comptes après la clôture, a lâché 0,23% à 50,70 dollars.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé légèrement à 2,538% contre 2,549% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,348% contre 3,366% la veille.