Wall Street a terminé en légère hausse vendredi, hésitant à s'engager franchement après les chiffres sans éclat de la banque Wells Fargo et avant une semaine chargée en résultats et indicateurs. La Bourse de Toronto n'a affiché qu'un léger gain de son côté, à la suite de la publication d'un rapport décevant sur le marché du travail canadien, qui a cédé 9400 emplois en juin.

Les chiffres sur l'emploi, largement inférieurs aux attentes, ont aussi mis de la pression sur le dollar canadien, lequel s'est déprécié de 0,76 cent US à 93,16 cents US.

________________

Les marchés à la clôture :



TSX   15 119,88 / +5,40 (+0,04 %)

Dow Jones   16 943,32 / +28,25 (+0,17 %)

S&P 500   1967,03 / +2,35 (+0,12 %)

NASDAQ   4415,490 / +19,29 (+0,44 %)

________________

Le marché «s'est placé en mode attentiste après avoir réalisé que ce qui se passait au Portugal n'était pas si dévastateur», a estimé Art Hogan de Wunderlich Securities.

Jeudi, les marchés avaient été pris au dépourvu par les difficultés rencontrées par une banque portugaise, qui ravivaient les interrogations sur la santé de l'économie européenne.

Mais les autorités portugaises ont multiplié vendredi les signes d'apaisement afin d'enrayer la crise de la plus grande banque privée du pays.

Aussi en l'absence de statistiques économiques d'importance et avant une semaine ponctuée des résultats des grandes banques américaines et de quelques géants du secteur de la technologie comme Google et Yahoo!, la séance a été «plutôt placide», a estimé Art Hogan.

Les investisseurs ont même accueilli plutôt froidement (-0,62% à 51,49 dollars) les résultats de Wells Fargo, qui sans briller, n'avaient pourtant pas démérité.

Le groupe, premier grand établissement financier à dévoiler ses comptes trimestriels, a bien enregistré une hausse de ses bénéfices pour le onzième trimestre d'affilée. Mais ces derniers se contentent d'être conformes à ce qu'avaient prévu les analystes, alors même que les investisseurs s'étaient habitués pour cette banque à des résultats dépassant largement les attentes.

Coup de froid sur les pétroliers 

«Un rapport décevant sur les ventes de Gap (-0,78% à 40,65 dollars) en juin et un avertissement sur résultats (du groupe de locations de matériel et de mobilier) Rent-A-Center (-10,94% à 25,88 dollars) liés aux budgets limités des clients ont aussi contribué à contenir la bonne humeur» du marché, a relevé Patrick O'Hare de Briefing.com.

Dans le secteur pétrolier, le groupe Chevron a perdu 1,37% à 128,47 dollars après avoir pourtant annoncé jeudi soir que ses bénéfices au deuxième trimestre seraient meilleurs que lors des trois premiers mois de l'année.

Mais la chute de plus de deux dollars du baril de pétrole new-yorkais a plombé les compagnies du secteur, à l'instar d'ExxonMobil (-0,81% à 101,74 dollars) ou ConocoPhilips (-1,10% à 84,73 dollars).

Le fournisseur de services pétroliers Halliburton, qui a annoncé le lancement d'une co-entreprise spécialisée dans la fracturation hydraulique avec le Chinois SPT Energy Group, s'est lui replié de 0,36% à 68,99 dollars.

Le groupe d'électroménager Whirlpool, qui va racheter la majorité du capital de l'italien Indesit pour 758 millions d'euros, a gagné 1,11% à 140,76 dollars.

Le gendarme américain des marchés financiers, la SEC, a par ailleurs annoncé la suspension du titre de Cynk technologies, petite start-up ayant bénéficié d'une flambée boursière depuis mi-juin la valorisant jusqu'à 4 milliards de dollars avant que des observateurs se rendent compte qu'il s'agissait probablement d'une coquille vide.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,520% contre 2,532% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,343% contre 3,364% la veille.