Wall Street reculait à la mi-séance lundi après un début de séance indécis, fébrile entre des indicateurs américains positifs, les tensions en Irak ou l'attente d'une réunion de la Réserve fédérale.

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Les marchés vers 12h30:

  • TSX 15 051,86 / +50,25 (0,33%)

  • Dow Jones 16 764,47 / -11,27 (-0,07%)

  • S&P 500 1 936,35 / +0,19 (0,01%)

  • NASDAQ 4 313,42 / +2,77 (0,06%)



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Les investisseurs «sont un peu agités, sur la défensive», a estimé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.

Les chiffres sur l'économie américaine diffusés ce matin se sont révélés «bien meilleurs que prévu, aucun doute là-dessus», a-t-il relevé.

La production industrielle a ainsi augmenté plus fortement qu'attendu dans le pays en mai et l'activité manufacturière a poursuivi sa progression dans la région de New York en juin.

Les indices sont aussi passés momentanément dans le vert en début de séance dans la foulée de la publication d'une nette progression de l'indice NAHB de confiance dans le marché immobilier résidentiel.

L'horizon est pourtant loin d'être complètement dégagé pour la première puissance économique mondiale: le Fonds monétaire international (FMI) a sabré lundi sa prévision de croissance aux États-Unis, estimant que le produit intérieur brut américain ne devrait progresser que de 2% cette année -contre 2,8% prévus en avril.

Mais les courtiers «attendent surtout de voir ce que la Fed va décider» à l'issue de la réunion de deux jours de son Comité de politique monétaire (FOMC) mercredi, a souligné Peter Cardillo.

«On n'anticipe aucune annonce majeure», a relevé de son côté David Levy de Kenjol Capital Management. Mais les investisseurs «étudieront avec attention ce que dira la présidente de la Fed Janet Yellen lors de la conférence de presse (suivant la rencontre) sur la remontée des taux d'intérêt», a-t-il noté.

L'approche de la fin du trimestre et d'options d'expiration vendredi participe aussi, selon les analystes, à la fébrilité des acteurs du marché.

Les investisseurs observent aussi avec anxiété les violences grandissantes en Irak et la détérioration des tensions entre l'Ukraine et la Russie.

L'offensive fulgurante lancée il y a une semaine par les jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) inquiète en effet les acteurs du marché qui voient d'un mauvais oeil la montée brusque des cours du brut qui s'en est suivie et la possibilité d'une intervention américaine dans le pays.

De son côté, la Russie a mis sa menace à exécution lundi et coupé le gaz à l'Ukraine après l'échec de leurs négociations sur le prix de l'énergie.

GE pas prêt à une guerre des prix

Sur le front des valeurs, le marché digérait plusieurs grosses opérations de fusions-acquisitions.

En premier lieu le rachat par le fabricant d'appareils médicaux Medtronic (-2,75% à 59,03 dollars) de son concurrent Covidien (+19,00% à 85,71 dollars), basé en Irlande, pour 42,9 milliards de dollars.

Dans le secteur des télécoms, c'est l'opérateur Level 3 Communications (-5,45% à 41,69 dollars) qui a acquis son compatriote TW Telecom (+6,93% à 38,86 dollars), fournisseur de services ethernet aux entreprises, pour 5,63 milliards de dollars.

Autre grande manoeuvre, cette fois-ci, dans le domaine de l'énergie: le groupe Williams (+18,86% à 56,08 dollars) va achever sa fusion avec l'opérateur de gazoducs Access Midstream Partner (+0,42% à 65,64 dollars), après le versement de 5,99 milliards de dollars.

Le conglomérat General Electric reculait de 1,04% à 26,76 dollars. Le groupe a annoncé qu'il ne s'engagerait pas dans une guerre des prix pour le groupe français Alstom, courtisé également par l'allemand Siemens et le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) qui ont déposé ensemble un peu plus tôt une offre d'achat concurrente.

Le marché obligataire évoluait en légère hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,597% contre 2,604% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,403% contre 3,412% la veille.