Guy Laliberté prévoit céder dans un avenir rapproché 30% de ses actions du Cirque du Soleil pour s'adjoindre un partenaire stratégique. Un premier appel public à l'épargne n'est pas exclu. «Toutes les options sont sur la table», précise le fondateur.

Cet apport de capitaux que prévoit réaliser prochainement Guy Laliberté servira à mettre sur pied trois fonds d'investissement qui financeront de façon organique les activités du nouveau holding Groupe Cirque du Soleil.

«On va avoir un fonds de production pour financer les nouveaux spectacles, un fonds d'acquisition de propriété intellectuelle qui nous aurait permis, par exemple, d'acheter les droits des Beatles et, enfin, un fonds immobilier pour notre développement futur», expose Guy Laliberté.

Si on attribue une valeur de 2 milliards de dollars au Cirque du Soleil, la vente d'un bloc de 30% pourrait rapporter au-delà de 500 millions.

En 2008, Guy Laliberté a vendu un bloc de 20% à deux fonds d'investissement de Dubaï et il n'avait pas réalisé cette transaction dans le seul but de monétiser une partie de la valorisation de son entreprise.

«C'est sûr que j'ai utilisé cet argent pour diversifier mes actifs personnels, mais le but premier était vraiment de nous associer à l'un des plus gros groupes immobiliers au monde. Malheureusement, les deux fonds ont fait faillite.

«Ça fait des années que je reçois des quantités de propositions d'achat de mes actions par des groupes, des banques, des individus. Là, on va s'asseoir et réaliser une transaction qui va assurer notre financement pour des années», estime-t-il.

Guy Laliberté détient 90% des actions du Cirque du Soleil, et deux investisseurs de Dubaï détiennent chacun 5% des titres du groupe.