La Bourse de New York est retombée dans le rouge mercredi, émoussée par des résultats en demi-teinte et un indicateur immobilier décevant après une série de séances à la hausse.

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Les marchés à la clôture :

TSX 14 533,39 / -22,58 (-0,16%)

Dow Jones 16 501,65 / -12,72 (-0,08%)

S&P 500 1 875,39 / -4,16 (-0,22%)

NASDAQ 4 126,97 / -34,49 (-0,83%)

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«C'est de nouveau un marché à deux vitesses où les titres qui en principe offrent une forte croissance mais aussi beaucoup de risques, comme Tesla (-4,87% à 207,99 dollars), Netflix (-5,20% à353,50 dollars) ou Amgen (-5,02% à 113,32 dollars), sont balayés», remarque Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Les investisseurs ont été ébranlés selon lui par la forte chute (-14,5%) des ventes de maisons neuves aux États-Unis en mars.

«Même si on sait que cet indice est très volatil d'un mois sur l'autre, c'est inquiétant car un des piliers de la reprise économique aux États-Unis est le marché immobilier. Le dernier chiffre amène donc les gens à se poser des questions dérangeantes: ils n'ont pas envie que ce soit le symptôme d'un élément plus grave, comme une augmentation trop forte du prix des maisons ou le fait que les gens n'ont tout simplement pas les moyens de se payer une maison», explique-t-il.

Dans ce contexte, comme le Nasdaq et le S&P 500 viennent d'enregistrer six séances consécutives à la hausse, «il est naturel pour les investisseurs d'en profiter pour engranger quelques profits», remarque Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management.

Pour ce dernier, «il est d'ailleurs un peu étonnant que le marché ait enregistré autant de gains en si peu de temps vu que les facteurs qui étaient en place il y a deux semaines, quand les indices ont lourdement chuté, sont encore en place, qu'il s'agisse des tensions géopolitiques, du fait que la Fed continue à ralentir son soutien économique ou que certaines valeurs du Nasdaq sont particulièrement surévaluées».

Apple et Facebook attendus

Les investisseurs étaient d'autant plus enclins à se placer en retrait mercredi que de nombreuses entreprises ont diffusé leurs chiffres trimestriels entre la clôture mardi et l'ouverture mercredi, et la tendance était mitigée.

Le plongeon plus prononcé que prévu du groupe de biotechnologies Amgen ou la stagnation du chiffre d'affaires du fabricant de produits d'hygiène et de cosmétique Procter & Gamble (-1,10% à 80,36 dollars) ont ainsi déçu les investisseurs.

Le groupe de restauration rapide Yum, qui chapeaute les marques KFC, Pizza Hut et Taco Bell, a cédé 0,86% à 76,81 dollars après avoir fait état d'un recul de ses revenus.

L'opérateur de téléphonie mobile AT&T a perdu 3,78% à 34,92 dollars malgré une forte croissance de son chiffre d'affaires, la plus importante en deux ans, et le relèvement de sa prévision annuelle.

Les chiffres de Boeing (+2,41% à 130,63 dollars), qui a relevé sa prévision de bénéfice annuel, de Delta Air Lines (+6,12% à 37,09 dollars), avec son bénéfice en nette progression, ou du chimiste Dow Chemical (+0,88% à 49,37 dollars), qui a enregistré un profit largement supérieur aux attentes, ont en revanche été très bien reçus.

Après la clôture étaient très attendus les chiffres d'Apple (-1,31% à 524,75 dollars) et de Facebook (-2,65% à 61,36 dollars).

Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,686% contre 2,726% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,469% contre 3,503% à la précédente clôture.