C'est aujourd'hui que le titre d'Alimentation Couche-Tard (T.ATD.B) passe à une trentaine de dollars à la Bourse de Toronto.

Le fractionnement en trois annoncé le mois dernier prend effet à l'ouverture des marchés. Le dividende trimestriel versé aux actionnaires, qui était de 10 cents par action, est maintenant de 3,3 cents par action.

Cela rend l'action de Couche-Tard plus accessible aux petits investisseurs en plus d'augmenter la liquidité du titre. L'entreprise avait annoncé ce fractionnement lors de la présentation de ses résultats trimestriels le 18 mars. L'action avait touché un sommet de 94,46 $ dans les jours suivants. Un repli d'environ 6 % a depuis été enregistré.

Couche-Tard a notamment reculé de 4 % le 25 mars, jour de l'annonce de la sélection de Pembina Pipeline pour remplacer Pharmaprix dans l'indice S&P/TSX 60.

Candidat sérieux

Pharmaprix a cédé sa place dans l'indice à la suite de la clôture de son rachat par Loblaw. Plusieurs analystes avaient souligné dans les derniers mois que Couche-Tard était un sérieux candidat pour une adhésion à l'indice S&P/TSX 60.

La représentation sectorielle et la taille sont des facteurs considérés lors de l'évaluation d'un candidat au S&P/TSX 60. Une interprétation subjective de ce qui représente le mieux les titres de grandes capitalisations canadiennes fait aussi partie du processus de sélection.

Nassem Husain, spécialiste des indices et des fonds négociés en Bourse à RBC, explique que les gestionnaires responsables du S&P/ TSX 60 souhaitent que la pondération de l'indice par secteur demeure similaire à celle de l'indice élargi TSX composé lorsqu'ils procèdent à des modifications.

« Couche-Tard et Pembina étaient les deux principaux candidats. Au moment de prendre la décision, toutefois, il y avait une différence substantielle dans la pondération du secteur de l'énergie », explique M. Husain.

Les modifications apportées par les services indiciels du S&P Dow Jones aux indices canadiens peuvent entraîner l'achat et la vente de millions d'actions.

L'analyste Irene Nattel, de RBC, avait d'ailleurs fait remarquer l'automne dernier que la performance de Couche-Tard en Bourse, dans la foulée de l'annonce du rachat de Pharmaprix par Loblaw, reflétait partiellement un certain positionnement en prévision de son inclusion dans le S&P/TSX 60.

Plus précisément, elle a indiqué que la poussée de Couche-Tard à la fin de l'été et au début de l'automne semblait liée à une demande provenant de spéculateurs. Elle a aussi mentionné l'impact potentiel des closet indexers, ces gestionnaires de portefeuille qui tentent de générer un rendement similaire à celui de leur indice de référence sans répliquer exactement ce dernier.

Chez S&P Dow Jones, Tony North a simplement indiqué que plusieurs compagnies ont été considérées avant que le choix s'arrête sur Pembina.