Wall Street a relevé la tête lundi, après une semaine difficile, s'appuyant sur des chiffres supérieurs aux attentes de la banque Citigroup et de bonnes ventes au détail américaines: le Dow Jones a gagné 0,91 % et le Nasdaq 0,57 %.

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Les marchés à la clôture:



TSX 14 284,43 / +26,74 (0,19 %)

Dow Jones 16 173,24 / +146,49 (0,91 %)

S&P 500 1 830,61 / +14,92 (0,82 %)

NASDAQ 4 022,69 / +22,96 (0,57 %)

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«Après plusieurs jours de très net déclin, le marché tente de se stabiliser», a remarqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Assommés la semaine dernière par le décrochage du Nasdaq, qui a chuté de 3,10 %, «les investisseurs reviennent un peu sur le marché», a remarqué de son côté Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

Ce regain d'appétit a été favorisé, selon lui, par Citigroup qui «a fait mieux que prévu et surtout (par les) ventes au détail».

Elles ont augmenté plus fortement que prévu en mars, signant leur meilleure progression depuis septembre 2012, selon le département du Commerce.

Les ventes du mois précédent ont par ailleurs nettement été révisées à la hausse pour présenter une augmentation de 0,7 % au lieu de 0,3 % initialement estimé.

Après des mois d'un hiver très rigoureux, «on voit que le consommateur se remet à consommer et c'est une bonne nouvelle pour l'économie», a commenté M. Cardillo.

«Cela profite particulièrement aux titres du secteur des produits de consommation discrétionnaires», a noté Gregori Volokhine. Starbucks a ainsi gagné 0,84 % à 69,31 dollars, Amazon 1,34 % à 315,91 dollars et Home Depot 0,36 % à 75,97 dollars.

L'annonce d'une performance solide de Citigroup au premier trimestre a fait bondir son titre de 4,36 %, à 47,67 dollars, emportant une partie du secteur financier dans son sillage, dont Bank of America (+1,46 % à 16,00 dollars) et Morgan Stanley (+2,07 % à 29,06 dollars).

Vendredi les résultats contrastés de JPMorgan Chase (-0,61 % à 54,96 dollars) et Wells Fargo (+0,06 % à 48,11 dollars) avaient participé à la fébrilité du marché après une brève incursion dans le rouge en deuxième partie de séance, le Nasdaq est parvenu à repartir en hausse, terminant au-dessus de 4000 points.

Nervosité avant Yahoo! et Google 

«Les investisseurs sont certainement un peu nerveux avant la parution des résultats de grands titres ''tech'' dans les prochains jours», avec Intel (+1,45 % à 26,56 dollars) et Yahoo! mardi (+1,75 % à 33,44 dollars) et Google (+0,36 % à 532,52 dollars) mercredi, a commenté M. Cardillo.

Google a annoncé lundi l'acquisition du fabricant de drones solaires Titan Aerospace.

Forte des données positives du jour, Wall Street est ainsi parvenue à «reléguer au second plan les tensions croissantes en Ukraine et la prudence à l'approche de la diffusion dans la semaine de plusieurs indicateurs chinois», ont noté les analystes de Charles Schwab.

Le laboratoire pharmaceutique Johnson & Johnson a gagné quant à lui 0,28 % à 97,14 dollars. Le groupe a abandonné son projet de fabriquer de la toxine botulique, présenté comme le futur concurrent sérieux du Botox, du laboratoire Allergan (+2,55 % à 123,97 dollars).

Le constructeur de voitures électriques Tesla, l'un des titres phare du Nasdaq et le symbole, pour certains investisseurs, de l'emballement du marché pour quelques grands du secteur technologique, a fini en baisse de 2,79 % à 198,09 dollars, sous le seuil des 200 dollars pour la première fois depuis le 19 février. L'action a chuté de plus de 21 % depuis son sommet du 26 février à 253,00 dollars, mais elle reste en hausse de près de 32 % sur l'année 2014.

Le marché obligataire a légèrement reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,639 % contre 2,619 % vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,484 % contre 3,477 % à la précédente clôture.