Le géant internet américain Google a quitté jeudi le club fermé des groupes dont l'action vaut plus de 1000$ US, suite à une émission massive de nouveaux titres qui pourraient lui permettre de financer des acquisitions.

Google a créé une nouvelle classe d'actions, dites de classe C et sans droits de vote, qu'il a distribuées mercredi soir comme un dividende exceptionnel à ses actionnaires. Cette opération, annoncée lors de la publication des résultats annuels fin janvier, revient de facto à effectuer une scission des actions existantes.

Les actions qui existaient déjà, dites de classe A et assorties d'un droit de vote, avaient clôturé mercredi soir à 1135,10 dollars. Désormais cotées sous le symbole [[|ticker sym='GOOGL'|]], elles valaient 583,45 dollars vers 10h20.

Les nouvelles actions de classe C [[|ticker sym='GOOG'|]]  cotaient pour leur part à 582,03 dollars, avec des volumes d'échanges plus importants.

Le capital de Google comprend encore un troisième type d'actions, dites de classe B. Ce sont des titres préférentiels assortis de 10 droits de vote chacun, non cotés en Bourse et détenus pour l'essentiel par les dirigeants et fondateurs du groupe.

Pour certains analystes, l'opération pourrait être un signe que Google envisage à l'avenir de payer des acquisitions avec ses propres actions.

Les experts de Morgan Stanley rappellent ainsi dans une note que le groupe a jusqu'ici payé ses plus grosses acquisitions en numéraire, mais qu'avoir désormais un type d'actions sans droit de vote «donne à Google la flexibilité pour émettre de nouveaux titres sans diluer les droits de vote de ses cofondateurs Sergey Brin et Larry Page».

L'opération entraîne en outre une petite révolution à Wall Street: l'indice élargi S&P 500, tout en gardant son nom, compte désormais 501 valeurs, car il a décidé d'accueillir à la fois les actions Google de classe A et celles de classe C.