La Bourse de New York a perdu son élan jeudi après quatre séances consécutives de hausse, dans le sillage d'indicateurs en demi-teinte.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse elle aussi, les opérateurs se préparant à la publication des plus récentes données sur le marché de l'emploi.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,03 cent US à 90,59 cents US.

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Les marchés à la clôture:



TSX 14 402,21/ -56,90 (-0,39%)

Dow Jones 16 572,55 / -0,45 (0,00%)

S&P 500 1 888,77 / -2,13 (-0,11%)

NASDAQ 4 237,74 / -38,72 (-0,91%)

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«Le S&P 500 venait de battre son record historique deux fois de suite, les indices étaient en hausse depuis quatre séances, il n'est pas étonnant de voir les investisseurs engranger quelques bénéfices avant le rapport sur l'emploi» attendu vendredi, a relevé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.

À la veille de ce très attendu document sur l'état du marché du travail aux États-Unis, les chiffres hebdomadaires sur les demandes d'allocations chômage n'étaient pas des plus encourageants: elles ont augmenté davantage que prévu pour la semaine close le 29 mars, en s'établissant à 326 000.

Les analystes tablaient, dans leur prévision médiane, sur une progression plus modeste à 320 000.

Mais «ce niveau reste cohérent avec une amélioration modérée de l'emploi», ont remarqué les analystes de Briefing.com. «Dans son ensemble, le marché du travail reste fragile mais les niveaux d'embauche augmentent progressivement et le taux de chômage baisse lentement».

Les autorités américaines ont aussi indiqué que le déficit commercial des États-Unis s'était nettement aggravé en février et que l'activité dans les services aux États-Unis avait progressé un peu moins qu'espéré en mars, selon l'indice des directeurs d'achats de l'association professionnelle ISM.

Pour Art Hogan de Wunderlich Securities, les investisseurs se sont aussi placés un peu en retrait à l'approche du début de la saison des résultats la semaine prochaine.

Ils en profitent pour effectuer un roulement dans leur portefeuille «et se délaisser des titres vedettes du moment» comme Facebook ou Twitter qui ont respectivement perdu 5,15% à 59,49 dollars et 3,67% à 44,05 dollars, «et se tourner vers des valeurs moins volatiles».

Google en deux 

Amazon a perdu 2,44% à 333,62 dollars, Yahoo! 2,40% à 35,76 dollars et Netflix 2,26% à 354,69 dollars.

Google est parvenu à tirer son épingle du jeu grâce à une action inhabituelle: la création d'une classe d'actions supplémentaires.

Les actions originales dites de classe A, avaient clôturé mercredi à 1.135,10 dollars. Nommées GOOGL après l'opération, elles ont progressé de 0,70% à 571,50 dollars. Celles de classe C, nommées GOOG et les plus échangées, ont avancé de 0,48% à 569,74 dollars.

Avec cette opération, l'indice élargi S&P 500, tout en gardant son nom, compte désormais 501 valeurs.

La banque Citigroup a baissé de 1,16% à 47,68 dollars. Selon le New York Times, les autorités américaines ont ouvert une enquête pour fraude sur la filiale mexicaine de l'établissement.

JPMorgan Chase, qui a fait part de le cession de son activité de gestion de plans de retraite pour de grandes entreprises aux États-Unis, a grappillé 0,30% à 60,66 dollars.

L'action du libraire américain Barnes & Noble a chuté de 13,52% à 19,12 dollars après l'annonce du retrait d'un gros investisseur, Liberty Media.

Le groupe pétrolier Anadarko, qui a accepté de payer 5,15 milliards de dollars pour mettre fin à des poursuites aux États-Unis pour dommages environnementaux causés par une de ses filiales, a bondi de 14,51% à 99,02 dollars.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,790% contre 2,803% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,625% contre 3,649% à la précédente clôture.