Wall Street a terminé dans le rouge vendredi, les investisseurs engrangeant en fin de séance quelques profits à l'issue d'une semaine mouvementée.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse elle aussi, au terme d'une semaine qui aura néanmoins été positive grâce à la publication de données économiques qui permettent de croire que l'impact du mauvais temps hivernal sur l'économie américaine n'a pas été aussi sérieux qu'on l'a d'abord cru.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,26 cent US à 89,21 cents US, soutenu notamment par les meilleurs chiffres que prévu sur les ventes au détail pour le mois de janvier.

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Les marchés à la clôture :



TSX 14 335,99 / -25,84 (-0,18%)

Dow Jones 16 305,14 / -25,91 (-0,16%)

S&P 500 1 866,40 / -5,61 (-0,30%)

NASDAQ 4 276,79 / -42,50 (-0,98%)



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Dans un marché aux volumes importants en raison de l'expiration à la clôture de plusieurs contrats de produits dérivés, le Dow Jones et le S&P 500 ont affiché de belles couleurs pendant la majeure partie de la séance.

Mais avec la «forte volatilité» liée aux nombreux échanges et «l'accès de faiblesse du Nasdaq», «certains investisseurs ont sans doute un peu cédé à la nervosité», a estimé Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management.

De plus, «on a eu une semaine assez intense entre le conflit autour de la Crimée et les remous déclenchés par Janet Yellen. Il n'est pas surprenant qu'en fin d'après-midi, certains en profitent pour prendre quelques bénéfices», a ajouté le spécialiste.

Mercredi, la présidente de la banque centrale américaine a suggéré un relèvement plus tôt qu'anticipé des taux d'intérêt en 2015, un signal qui a ébranlé les marchés.

Les investisseurs avaient pourtant fait preuve d'un certain optimisme en début de journée.

«Les informations sur l'économie des États-Unis sont positives depuis le début de la semaine», confortant les courtiers dans l'idée qu'après un hiver rigoureux, la croissance est prête à repartir de l'avant au deuxième trimestre, a relevé Bill Lynch de Hinsdale Associates.

Signe de la confiance des observateurs en un regain de vigueur: l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a levé vendredi sa menace de priver les États-Unis de son triple A, en raison de l'amélioration de la santé de l'économie et de la fin du psychodrame sur le plafond de la dette.

Symantec chute 

Sur le front des valeurs, Symantec a enregistré la plus forte baisse du S&P 500 en chutant de 12,94% à 18,20 dollars. La société spécialisée en sécurité informatique a annoncé jeudi soir le départ de son directeur général Steve Bennett, moins de deux ans après son arrivée.

Le groupe américain d'articles de sports Nike, qui a publié jeudi des résultats supérieurs aux attentes, a cédé 5,12% à 75,21 dollars. Le directeur financier a laissé entendre que le chiffre d'affaires pourrait être affecté cette année par des effets de change défavorables.

Le joaillier américain Tiffany a de son côté fait état de résultats décevants, notamment en raison d'un différend avec le Suisse Swatch. L'action a perdu 0,48% à 90,73 dollars malgré le lancement d'un nouveau programme de rachat d'actions pouvant monter jusqu'à 300 millions de dollars.

Le groupe américain de chaînes de télévision Media General, qui a annoncé vendredi le rachat pour 2,6 milliards de dollars son rival LIN Media (22,48% à 26,32 dollars), a grappillé 0,58% à 17,44 dollars.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,750% contre 2,775% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,609% contre 3,660% à la précédente clôture.