Wall Street a terminé en ordre dispersé mercredi à l'issue d'une séance sans élan, les inquiétudes concernant la croissance chinoise et la crise ukrainienne freinant l'enthousiasme des investisseurs.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, soutenue par les titres aurifères, les tensions en Ukraine ayant contribué à faire grimper le cours du lingot à un sommet de six mois.

Le dollar canadien s'est déprécié pour sa part de 0,11 cent US à 89,96 cents US.

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Les marchés à la clôture :



TSX 14 319,00 / 51,77 (0,36%)

Dow Jones 16 340,08 / -11,17 (-0,07%)

S&P 500 1 868,20 / 0,57 (0,03%)

NASDAQ 4 323,33 / 16,14 (0,37%)

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Après avoir démarré nettement dans le rouge, les indices de la place new-yorkaise ont peu à peu repris du terrain pour terminer autour de l'équilibre.

Faute d'indicateur ou de résultats d'entreprise majeurs aux États-Unis depuis le début de la semaine, «il n'y a en ce moment pas grand-chose pour diriger le marché», a souligné David Levy de Kenjol Capital Management.

«Et on sait que lors de sa réunion la semaine prochaine (les 18 et 19 mars), le Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine ne va sans doute pas modifier sa trajectoire», a noté Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services.

Aussi les investisseurs s'en remettent-ils «aux deux gros titres du moment, à savoir la Chine et ce qui se passe en Ukraine», a commenté David Levy.

L'annonce en début de semaine d'une chute des exportations chinoises de 18% en février a en particulier pris de court les acteurs du marché qui s'interrogent depuis sur la capacité de Pékin à renforcer la vigueur de son économie, un des principaux moteurs de la croissance mondiale.

Parallèlement en Ukraine, il est pour l'instant toujours prévu dimanche dans la péninsule séparatiste de Crimée un référendum sur le rattachement à la Russie, mais le président américain Barack Obama a dit espérer mercredi que les efforts diplomatiques en cours permettraient d'éviter la tenue de ce scrutin.

«Le phénomène le plus marquant dans ce marché est que les investisseurs ont réduit la voilure sur toutes les actions en vogue, liées aux secteurs du solaire ou de la biotechnologie», a souligné Gregori Volokhine.

«En plus des faibles volumes d'échanges et de l'absence de direction nette, c'est un signe de la grande nervosité du marché.»

Pour David Levy toutefois, le fait que Wall Street ouvre en net recul et parvienne à se ressaisir en cours de journée «montre la solidité du marché», les investisseurs profitant de la moindre baisse des indices pour procéder à des achats à bon compte.

Enquête ouverte sur Herbalife 

Sur le front des valeurs, le groupe américain de compléments nutritionnels Herbalife, accusé depuis plus d'un an par un investisseur de cacher une fraude pyramidale, a chuté de 7,37% à 60,57 dollars après l'annonce de l'ouverture d'une enquête des autorités américaines.

La compagnie Energy XXI a perdu 7,83% à 21,52 dollars après avoir annoncé le rachat de son concurrent EPL Oil & Gas, qui a, elle, bondi de 28,82% à 37,50 dollars, pour environ 1,53 milliard de dollars. L'opération donne naissance à l'un des premiers producteurs indépendants de pétrole et de gaz dans le golfe du Mexique.

La chaîne de magasins de vêtements pour hommes Men's Wearhouse a perdu 2,54% à 55,69 dollars. Le groupe a fait part d'une perte trimestrielle plus importante que prévu.

Toujours dans le secteur de l'habillement, le groupe Express a aussi diffusé des résultats trimestriels et des prévisions décevants. Son action a chuté de 12,00% à 16,05 dollars.

Le numéro un mondial de la pharmacie, Pfizer, a perdu 1,36% à 31,98 dollars. Un juge américain a invalidé la prorogation de son exclusivité aux États-Unis pour l'anti-inflammatoire Celebrex, utilisé notamment dans le traitement de l'arthrose.

Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,726% contre 2,766% mardi soir et celui à 30 ans à 3,667% contre 3,709% mardi soir.