La Banque Scotia a lancé hier sa couverture des activités quotidiennes du Groupe MTY (T.MTY) avec une étude coiffée du titre «Le roi des aires de restauration».

L'analyste George Doumet estime que le titre du spécialiste montréalais de la restauration rapide est sous-évalué. Il fait remarquer que le titre se négocie à 12,7 fois son bénéfice d'exploitation, alors que les titres comparables se négocient en moyenne à 13,8 fois. Selon lui, MTY mérite de se négocier avec un multiple d'évaluation supérieur à celui du secteur pour cinq raisons.

Première raison: une croissance par acquisitions attendue et un bilan sous-exploité qui permet un endettement additionnel.

Deuxième raison: des bénéfices de bonne qualité (largement prévisibles et récurrents).

Troisième raison: une capacité à générer des flux de trésorerie (free cash flow) parmi les meilleures de l'industrie.

Quatrième raison: un levier d'exploitation significatif (proportion des redevances des franchiseurs dans le bénéfice d'exploitation).

Cinquième raison: une forte équipe de gestionnaires, un PDG qui détient beaucoup d'actions et une feuille de route solide.

George Doumet recommande l'achat et fixe sa cible initiale à 38$ sur 12 mois.

Il y a maintenant quatre analystes qui suivent MTY, selon les données recensées par Bloomberg. Trois d'entre eux recommandent l'achat. L'autre analyste (Leon Aghazarian, de la Banque Nationale) suggère de «conserver». La cible la plus élevée est de 40$.

L'action de MTY a clôturé la séance d'hier à 31,85$, en hausse de 17 cents, à Toronto. Le titre, qui a touché un sommet historique de 35$ à l'automne, a cédé environ 10% de sa valeur depuis le début de l'année.

Le Groupe MTY exploite notamment les enseignes Sushi Shop, Thaï Express, Valentine et Croissant Plus.

L'entreprise a réalisé le printemps dernier la plus importante transaction de son histoire en achetant Extreme Brandz pour 45 millions. L'acquisition des 300 restaurants de la chaîne a donné à MTY ses premiers restaurants aux États-Unis.