Wall Street a terminé la séance sur une note contrastée vendredi, manquant de conviction dans un marché sans indicateur majeur et encore peu animé.

________________________

Les marchés à la clôture

TSX : 13 548,86 / -45,33 (-0,33%)

Dow Jones : 16 469,99 / 28,64 (0,17%)

S&P 500 :  1 831,37 / -0,61 (-0,03%)

NASDAQ : 4 131,91 / -11,16 (-0,27%)

________________________

L'activité est restée limitée sur un marché caractérisé par «de faibles volumes et peu de liquidités» et «réagissant au moindre gros titre», estimait Dan Greenhaus de BTIG.

Reprise encore «incomplète»

De nombreux opérateurs étaient absents, qu'ils soient encore en vacances ou qu'ils aient préféré rester chez eux en raison de la tempête de neige qui a frappé le nord-est des États-Unis.

Aussi, si le Nasdaq a été particulièrement affecté par le recul d'Apple (-2,20% à 540,98 dollars), le marché a simplement eu tendance à suivre l'évolution de la veille, selon Michael James de Wedbush Securities.

Or la Bourse de New York a entamé 2014 en clôturant dans le rouge pour la première séance de l'année.

Pour le spécialiste, «c'est probablement à cause de gérants de portefeuilles qui n'ont pas voulu liquider leurs positions avant la fin de l'année dernière afin de ne pas avoir à payer trop d'impôts sur leurs gains».

Les indices ont bien tenté un rebond juste après le début d'un discours du président de la banque centrale américaine Ben Bernanke, qui achève son mandat à la tête de l'institution à la fin du mois. Mais ce sursaut est resté passager.

Rappelant que le taux de chômage est redescendu à 7% contre 10% à l'automne 2009, au plus fort de la crise, M. Bernanke a toutefois estimé qu'«en dépit des progrès, la reprise demeure de toute évidence incomplète».

Aussi, la décision de la Fed en décembre de diminuer légèrement son soutien monétaire à la reprise ne signifie «pas une diminution de son engagement à maintenir une politique monétaire hautement accommodante aussi longtemps que nécessaire», a-t-il répété.

Icahn à l'assaut de Hertz?

Pour jauger la vigueur de la consommation aux États-Unis, traditionnel moteur de la croissance dans le pays, les courtiers ont également surveillé les chiffres des ventes de voitures en décembre.

Et ces derniers sont ressortis mitigés.

Le numéro du secteur aux États-Unis General Motors (-3,37% à 39,57 dollars) a vu ses ventes reculer de 6% le mois dernier.

Ford (+0,45% à 15,51 dollars), le deuxième constructeur américain, a en revanche affiché des ventes en hausse de 2%, comme le japonais Toyota.

Parmi les autres valeurs du jour figure la société de sécurité informatique FireEye, qui a bondi de 38,63% à 57,02 dollars au lendemain de l'annonce de l'acquisition de son homologue non coté Mandiant, pour environ un milliard de dollars.

Le numéro trois américain de la téléphonie mobile, Sprint, a reculé de 4,42% à 9,94 dollars. La société Stifel a abaissé sa recommandation sur le titre, estimant que l'éventuelle fusion avec son rival T-Mobile USA (-3,27% à 32,28 dollars), sur laquelle les rumeurs s'amplifient, se heurterait probablement à un refus des autorités américaines de la concurrence.

Le groupe de locations de voitures Hertz a de son côté cédé 0,63% à 28,50 dollars. La société avait adopté lundi des mesures destinées à le protéger contre une éventuelle prise de contrôle après avoir constaté une activité «suspecte» autour de son action. Selon la chaîne d'informations CNBC, c'est le milliardaire américain Carl Icahn qui a racheté 30 à 40 millions de titres.

Le marché obligataire a terminé en légère baisse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,995% contre 2,985% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,930% contre 3,919% à la précédente clôture.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, vendredi, alors que les titres du secteur minier ont souffert de la publication de données décevantes en provenance de la Chine.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,3 cent, à 93,99 cents US.

L'économie chinoise est la deuxième plus importante au monde et sa forte croissance ainsi que son appétit pour les ressources naturelles ont grandement contribué à la progression de la Bourse de Toronto au cours des dernières années.

Les investisseurs boursiers doivent maintenant s'habituer à une croissance économique plus modeste en Chine, de l'ordre de 7 à 7,5 pour cent, alors que le gouvernement de ce pays cherche à contenir les pressions inflationnistes.

«Les années de croissance à 10 pour cent sont terminées et c'est le cas principalement parce que le gouvernement le souhaite», a fait valoir Andrew Pyle, conseiller financier chez ScotiaMcLeod.

«Si le PIB de la Chine devait glisser sous les 7 pour cent, cela aurait un impact important sur le secteur des ressources naturelles en général, et pas seulement sur les métaux de base. Cela affecterait le secteur pétrolier et d'autres», a-t-il ajouté.

- Avec La Presse Canadienne