Wall Street a poursuivi sa course aux records vendredi, le Dow Jones et le S&P 500 atteignant de nouveaux sommets, toujours propulsés par les propos revigorants de celle qui doit prendre la tête de la banque centrale américaine, Janet Yellen.

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Les marchés à la clôture :



TSX   13 482,57 / +51,19 (0,38 %)

Dow Jones   15 961,70 / +85,48 (0,54 %)

S&P 500   1798,18 / +7,56 (0,42 %)

NASDAQ   3985,97 / +13,23 (0,33 %)

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«C'est définitivement l'effet Yellen», assure Peter Cardillo, responsable des investissements à Rockwell Global Capital.

La candidate du président Barack Obama pour la succession de Ben Bernanke à la tête de la Réserve fédérale (Fed) fin janvier s'est exprimée jeudi devant la commission bancaire du Sénat et elle a ravi le marché.

«Elle a déjà beaucoup d'expérience en tant que vice-présidente de la Fed et les propos qu'elle a tenus hier ont fini de convaincre les investisseurs qu'elle continuerait sur la même lancée que Bernanke, voire qu'elle serait peut-être même encore plus souple que lui sur les taux d'intérêt», explique William Lynch de Hinsdale Associates.

Elle a «bien dit que l'assouplissement monétaire ne pouvait pas durer éternellement mais elle a ajouté qu'il n'y avait encore aucun calendrier de prévu pour un ralentissement du soutien (de la Fed) et qu'il était important d'attendre tant que la reprise restait fragile», relève de son côté Patrick O'Hare de Briefing.com.

Wall Street ayant largement profité des largesses de l'institution depuis le début de l'année, l'intervention de Yellen a, en grande partie, éclipsé des données peu encourageantes sur l'économie de la première puissance mondiale.

La production industrielle aux États-Unis a d'une part reculé de façon inattendue de 0,1% en octobre, tirée à la baisse par la production minière, et l'activité manufacturière de la région de New York a régressé en novembre, pour la première fois depuis mai.

Les prix des produits importés aux États-Unis ont par ailleurs chuté en octobre, «ce qui reflète des signes de faiblesse au niveau de l'économie mondiale», remarque William Lynch.

Warren Buffett fait grimper ExxonMobil

Sur le front des valeurs, le groupe américain Kimberly-Clark a cédé 0,41% à 109,26 dollars après avoir annoncé qu'il envisageait de rendre indépendante sa branche médicale pour se recentrer sur ses produits plus grand public comme les couches-culottes Huggies et les mouchoirs en papier Kleenex.

Le pétrolier ExxonMobil a profité de son côté de l'intérêt de la holding du milliardaire Warren Buffett, Berkshire Hathaway, qui a dévoilé avoir acquis un peu moins de 1% du capital du groupe au cours du troisième trimestre pour un investissement chiffré à 3,45 milliards de dollars (+2,20% à 95,27 dollars).

Le conglomérat industriel General Electric, qui a indiqué qu'il souhaitait se désengager de la banque de détail en Amérique du Nord pour se recentrer sur le financement industriel, s'est octroyé 0,78% à 27,20 dollars.

Dans le secteur de l'habillement pour hommes, la chaîne de magasins Jos. A. Bank Clothiers est montée de 0,81% à 50,72 dollars après le retrait de son offre d'achat hostile sur sa concurrente Men's Wearhouse (+1,11% à 46,63 dollars).

Le joaillier Tiffany a pour sa part avancé de 0,61% à 82,74 dollars. Le groupe a annoncé la démission de son directeur financier sans en préciser la raison.

Une semaine après son entrée en Bourse, Twitter a cédé 1,59% à 43,98 dollars alors qu'il est désormais aussi possible d'échanger des options d'achat ou de vente sur son action.

Le marché obligataire a terminé en légère baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,709% contre 2,702% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,801% contre 3,800% la veille.