Wall Street a fini sur de nouveaux records jeudi, les investisseurs surfant sur une vague d'optimisme grâce à la volonté affichée par celle qui doit prendre les rênes de la banque centrale américaine, Janet Yellen, de continuer à soutenir l'économie.

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Les marchés à la clôture :



• TSX 13 431,38 / +60,72 (0,45%)

• Dow Jones 15 876,22 / +54,59 (0,35%)

• S&P 500 1 790,62 / +8,62 (0,48%)

• NASDAQ 3 972,74 / +7,16 (0,18%)

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Janet Yellen, actuelle vice-présidente de l'institution bancaire américaine (Fed), a été auditionnée au Sénat où elle a défendu le bien-fondé, à ses yeux, de la politique monétaire très accommodante actuelle. Celle-ci consiste entre autres à verser 85 milliards de dollars par mois au système financier dans l'espoir de favoriser, par ricochet, l'emploi et la croissance.

«Son discours n'a pas surpris mais a vraiment fait du bien aux marchés, ça a donné confiance dans le fait que le retrait des aides n'arriverait pas dans un futur proche», souligne Alan Skrainka, gestionnaire d'investissements à Cornerstone Wealth Management.

«Aujourd'hui, tout s'est résumé à Janet Yellen», affirme-t-il.

Si ces propos ont propulsé les indices à de nouveaux records, Mme Yellen a rejeté l'idée que la Fed nourrisse une bulle financière.

«Les prix des actions ont fortement augmenté mais je crois que si vous regardez les mesures traditionnelles de valorisation (...), vous ne considéreriez pas les prix des actions comme étant en territoire suggérant les conditions d'une bulle financière», a-t-elle affirmé.

Son audition a éclipsé des nouvelles médiocres sur le front de l'économie et des affaires.

Les résultats des groupes américains Wal-Mart et Cisco ont en effet déçu, avant l'ouverture, les attentes de Wall Street.

Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont elles reculé moins que prévu aux États-Unis pour la semaine close le 9 novembre, s'élevant à 339 000 contre 330 000 attendues par les analystes.

Selon Chris Low de FTN Financial, la progression du Dow Jones malgré la mauvaise performance de Cisco, membre de l'indice, «en dit long sur la force de la tendance à la hausse».

Le titre du poids lourd du secteur technologique américain a en effet fondu de 12,73% à 20,94 dollars, sous le poids d'un ralentissement plus fort que prévu de sa croissance au troisième trimestre.

Tesla sur la pente descendante

Les titres de Wal-Mart ont, eux, grignoté 0,23% à 79,08 dollars malgré son chiffre d'affaires décevant, en grande partie à cause des pays émergents, et un abaissement des prévisions de l'entreprise.

Le titre de Boeing a lui pris 1,44% à 135,09 dollars. Le constructeur aéronautique américain a vu sa proposition de contrat collectif pour l'assemblage du futur gros porteur 777X rejetée par les ouvriers de sa base traditionnelle de Puget Sound (Etat de Washington, nord-ouest), et envisage à présent d'autres sites.

Google s'est octroyé 0,27% à 1035,23 dollars, alors que la justice américaine a tranché jeudi en faveur du géant de l'internet dans une bataille sur les droits d'auteurs vieille de huit ans autour de la numérisation de livres.

L'action du groupe de médias américain Viacom a cédé 2,47% à 81,11 dollars. Le propriétaire entre autres des chaînes MTV et Comedy Central a pourtant annoncé des bénéfices annuels en nette hausse.

Dans le secteur de la défense, le groupe américain Lockheed Martin, qui a annoncé jeudi qu'il allait fermer 4 usines aux États-Unis, réduire l'activité dans une cinquième et supprimer 4000 emplois, a vu son titre prendre 0,75% à 138,29 dollars.

Le titre du constructeur californien de voitures électriques Tesla s'est érodé de 0,79% à 137,60 dollars, continuant de souffrir de soucis liés à la sécurité après une défaillance technique survenue mercredi dans l'usine californienne du constructeur.

Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,702% contre 2,725% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,800% contre 3,829% la veille.