Le Dow Jones a terminé sur un nouveau record historique mercredi à Wall Street, tandis que l'indice Nasdaq a fini dans le rouge, les investisseurs optant pour la prudence en s'éloignant des actifs les plus risqués, notamment des valeurs technologiques.

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Les marchés à la clôture:

TSX 13 380,41 / +18,70 (0,14%)

Dow Jones 15 746,88 / +128,66 (0,82%)

S&P 500 1 770,49 / +7,52 (0,43%)

NASDAQ 3 931,95 / -7,91 (-0,20%)

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La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mercredi, stimulée par des résultats trimestriels d'entreprises jugés positifs et l'espoir que la Banque centrale européenne réduise ses taux d'intérêt pour aider à relancer une fragile reprise économique.

«Les marchés sont gagnés par un peu de nervosité et de confusion», commente Michael Gayed, de Pension Partners. «Les investisseurs réduisent leur exposition au risque, en s'éloignant des titres en vogue du Nasdaq et des petites capitalisations boursières», poursuit-il.

Ces titres, comme Facebook par exemple, sont en effet plus volatiles, donc potentiellement plus rentables mais aussi plus risqués. Le marché se préparait d'ailleurs à accueillir un nouveau du genre, le réseau social Twitter, dont la première cotation était largement attendue jeudi.

Mais mercredi, ceux qui ont bénéficié du mouvement de retour aux valeurs sûres sont les grandes entreprises du Dow Jones ainsi que les secteurs dont les résultats sont stables et prévisibles, telles les entreprises de gaz et d'électricité ou encore de la santé.

Les investisseurs se protégeaient ainsi en amont de la publication de données cruciales attendues en fin de semaine: le rapport sur l'emploi et le chômage aux États-Unis pour le mois d'octobre, prévu vendredi, et le produit intérieur brut américain du troisième trimestre, attendu jeudi.

Le premier en particulier renferme des données importantes, dont le taux de chômage, qui servent de pièces maîtresses à la banque centrale américaine pour décider du sort de ses aides massives au système financier.

Selon William Lynch, de Hinsdale Associates, les marchés ne s'attendent pas à de bons chiffres, «ce qui laisse penser que la banque centrale ne ralentira pas ses aides avant le printemps 2014».

Par ailleurs, «les nouvelles économiques d'aujourd'hui étaient positives», remarquent les économistes de la banque Wells Fargo.

L'indice composite des indicateurs économiques américains du Conference Board, qui a légèrement augmenté en septembre, a légèrement battu les prévisions des analystes.

Les titres en vogue dérapent

Du côté du Nasdaq, «la force relative de certains noms des technologies s'est éclipsée derrière les mauvaises performances de la biotechnologie et de noms en vogue comme Facebook, Priceline et Tesla», note le site Briefing.com.

Facebook a glissé de 1,97% à 49,12 dollars.

Le titre de Tesla a poursuivi sa chute (-14,51% à 151,16 dollars) alors que le constructeur californien de voitures électriques a publié la veille à la clôture des chiffres de ventes trimestrielles un peu décevants.

Le site de promotions en ligne Priceline.com a reculé de 2,24% à 1058,04 dollars.

Le titre du géant des médias Time Warner, qui a publié un bénéfice net trimestriel en hausse de 44% dopé par ses chaînes de télévision, s'est soldé en baisse de 0,79% à 67,69 dollars.

Les actions du fabricant de jeux vidéo Activision Blizzard ont fini stables, à 16,53 dollars. Le groupe, qui a publié ses résultats après la clôture, a annoncé avoir vendu en une journée pour un milliard de dollars de copies de son nouveau titre «Call of Duty: Ghosts» aux magasins revendeurs.

Les titres de la chaîne de vêtements pour adolescents Abercrombie & Fitch ont fondu (-13,52% à 33,13 dollars) après des résultats décevants pour Wall Street.

Les valeurs bancaires ont fini globalement dans le vert à l'exception de Wells Fargo (-0,45% à 42,44 dollars), qui a indiqué mercredi dans un document boursier qu'elle avait versé 335 millions de dollars pour mettre fin à un contentieux lié à des titres «subprime» avec une agence gouvernementale.

Le groupe agroalimentaire américain Mondelez, issu de la scission de Kraft, s'est stabilisé à 33,44 dollars juste avant la publication de ses résultats.

Autre signe de confusion, le marché obligataire a fini sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 2,640% contre 2,662% mardi soir, et celui à 30 ans a augmenté à 3,769% contre 3,758% la veille.

Le dollar canadien s'est quant à lui apprécié de 0,37 cent US à 95,99 cents US.

La probabilité de voir la Banque centrale européenne réduire son taux directeur au creux record de 0,25% a pris de l'importance avec la publication de données faisant état d'un recul des ventes au détail en septembre dans la zone euro. Un important indice manufacturier pour le mois dernier a aussi perdu des plumes.

Entre-temps, le cours du pétrole brut a gagné 1,43 $ US pour terminer à 94,80 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Des données ont fait état d'une plus faible augmentation que prévu des réserves américaines de brut pour la semaine dernière.

- Avec Malcom Morrison, La Presse Canadienne