Wall Street a terminé en hausse lundi pour la troisième séance consécutive, malgré la menace d'un défaut de paiement des États-Unis faute d'accord sur le plafond de la dette: le Dow Jones a gagné 0,42 % et le Nasdaq 0,62 %.

----------------

Les marchés à la clôture

TSX   fermé

Dow Jones   64,15 (0,42%) à 15 301,26

S&P 500   6,94 (0,41%) à 1 710,14

NASDAQ   23,40 (0,62%) à 3 815,27

---------------------



Après avoir ouvert en baisse, les actions sont remontées en cours de séance quand une réunion a été annoncée entre le président Barack Obama et le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, ainsi que les dirigeants des minorités dans les deux assemblées, la démocrate Nancy Pelosi et le républicain Mitch McConnell.

Elles ont «atteint leur plus haut» de séance quand le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, s'est dit «très optimiste» sur le fait de parvenir à un accord, observent les experts du site Briefing.com.

Puis elles ont lâché un peu de leurs gains après le report de dernière minute de cette réunion à la Maison-Blanche afin, selon l'exécutif américain, de «permettre aux chefs de file du Sénat de continuer à effectuer des progrès importants vers une solution pour relever le plafond de la dette et rouvrir les administrations».

En définitive, «le marché reste à la merci de toute évolution, ou non-évolution, de ce qu'il se passe à Washington», souligne Michael James, de Wedbush Securities.

«Même si les intervenants ont passé ces deux dernières semaines à surveiller la situation à Washington, les actions se sont bien tenues face à l'incertitude», observe encore Briefing.com.

Wall Street avait réalisé deux séances en hausse jeudi et vendredi, certains évoquant un relatif optimisme quant à l'imminence d'un accord, d'autres y voyant de la spéculation de la part de fonds ayant parié sur la baisse des indices.

Les États-Unis restent sous la menace d'un défaut de paiement si les élus ne relèvent pas le plafond légal de la dette d'ici jeudi, date au-delà de laquelle le Trésor américain a prévenu qu'il ne pourrait plus emprunter et risquait de ne plus pouvoir assurer tous ses paiements.

Le pays doit aussi se doter d'un budget, sans lequel il est paralysé depuis deux semaines, lorsque le nouvel exercice a commencé.

Les transactions ont été limitées en ce jour de célébration de Christophe Colomb aux États-Unis (Columbus Day), selon les observateurs. Le marché obligataire était fermé pour l'occasion.

Sur le plan des valeurs, les titres de sociétés technologiques se sont bien ressaisis.

Celui de Facebook, qui va acquérir Onavo, une start-up israélienne d'applications de service mobile pour un montant qui pourrait atteindre 200 millions de dollars, a fini en hausse de 0,81 % à 49,50 dollars.

En tête de file, le titre du groupe de distribution de vidéos en ligne Netflix a tiré le Nasdaq vers le haut grâce à un bond de 7,82 % à 324,36 dollars, porté par des informations du Wall Street Journal évoquant la possibilité d'un accord avec des chaînes de télévision câblées.

Par ailleurs, le groupe a annoncé que la division de production télévisuelle du géant japonais Sony allait produire une série télévisée exclusive pour le site.

Le titre du fabricant canadien de smartphones BlackBerry a avancé de 0,87 % à 8,14 dollars. Le groupe, en difficulté, a lancé une campagne pour tenter de rassurer ses clients sur le fait qu'il ne va pas disparaître.

De son côté, Yahoo!, qui a annoncé samedi avoir acheté la start-up américaine Bread, avec laquelle il espère se renforcer dans la publicité mobile, s'est replié de 0,44 % à 34,00 dollars.

Les valeurs bancaires ont globalement fini dans le vert: Citigroup a pris 0,77 % à 49,60 dollars, JPMorgan Chase 0,38 % à 52,71 dollars, Bank of America 1,13 % à 14,35 dollars. Goldman Sachs en revanche s'est dépréciée de 0,34 % à 159,46 dollars.