Wall Street s'est envolée jeudi, portée par la possibilité d'un accord budgétaire à Washington qui apaiserait les craintes pour la croissance économique.

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Les marchés à la clôture

TSX +164,08 (1,29%) à 12 894,41

Dow Jones +322,77 (2,18%) à 15 125,75

S&P 500 +36,16 (2,18%) à 1 692,56

NASDAQ +82,97 (2,26%) à 3 760,75

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«Les investisseurs se sont précipités vers les actifs risqués quand les républicains de la Chambre (des représentants américaine) ont semblé prêts à relever le plafond de la dette pour une période de six semaines», ont indiqué les experts de Briefing.com.

«En réalité, ce qui est intéressant est de savoir qui participe à cette euphorie. Ce sont surtout des fonds spéculatifs qui avaient parié sur la baisse des titres à terme, et qui voient qu'un accord est proche donc ils lâchent leurs contrats», a souligné Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services.

«C'est plus un mouvement spéculatif, il n'y a pas vraiment de conviction derrière», a-t-il dit.

L'espoir d'un accord entre le président Barack Obama et les élus républicains est suspendu à une réunion qui doit avoir lieu à la Maison-Blanche vers 20 h 30 GMT entre les deux camps.

Les républicains du Congrès ont d'ores et déjà proposé de repousser de plusieurs semaines l'échéance du plafond de la dette, une solution temporaire visant à éviter un défaut de paiement, mais qui ne résoudrait pas durablement l'impasse budgétaire.

Par ailleurs, «s'ils parviennent effectivement à un accord, les marchés se remettront à parler de la Fed (la banque centrale américaine) et d'une réduction prochaine de ses aides, ce qui ne devrait pas alimenter une hausse durable des indices», a prédit M. Volokhine.

Inscriptions au chômage en hausse

En tout cas, cette évolution de la situation, après 10 jours de paralysie de l'État américain, a suffi à «reléguer au second plan une forte hausse des inscriptions au chômage», ont noté les experts du cabinet Charles Schwab.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont fortement augmenté, à 374 000 (soit +66 000 demandes, la plus forte hausse depuis novembre 2012), pour la semaine close le 5 octobre.

Sur le front des valeurs, le titre de l'éditeur américain de jeux vidéos Activision Blizzard a pris 4,73% à 17,05$. Un juge américain a débloqué le rachat par le groupe lui-même de la majeure partie de la participation de son grand actionnaire, le groupe français Vivendi.

Vivendi avait annoncé fin juillet la cession de 85% de sa participation dans Activision Blizzard (61,1% du capital) pour 8,2 milliards.

Le titre du fabricant canadien de téléphones intelligents BlackBerry a pris 1,11% à 8,20$. Son fondateur Mike Lazaridis a annoncé jeudi qu'il envisageait de faire une contre-offre sur le groupe en difficulté, convoité par le fonds canadien Fairfax.

Le numéro un mondial des médicaments génériques, l'israélien Teva Pharmaceutical Industries, a lui progressé de 3,55% à 40,59$ après avoir annoncé une intensification de son programme de restructuration. Il prévoit notamment la disparition à terme de 10% de ses effectifs mondiaux, soit 5000 emplois.

L'action du deuxième groupe pétrolier américain, Chevron, qui a indiqué la veille après la clôture qu'il prévoyait un bénéfice du troisième trimestre inférieur à celui du deuxième à cause d'une baisse «significative» des revenus de raffinage, a avancé de 0,22% à 116,38$. Il avait commencé la séance en baisse.

Comme tous les autres secteurs, les valeurs bancaires ont évolué en hausse, à la veille des résultats trimestriels de JP Morgan (+3,49% à 52,52$) et Wells Fargo (+2,68% à 41,44$) : Citigroup a pris 2,75% à 49,27$, Bank of America 2,82% à 14,23$ et Goldman Sachs 2,31% à 158,01$.

Le marché obligataire a évolué en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,685% contre 2,650% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,742% contre 3,724% la veille.