Les six titres présentés hier dans La Presse dans le cadre d'un reportage visant à identifier les prochaines bombes boursières du Québec ont tous connu une bonne séance pour commencer la semaine.

Dans le cas d'ErgoRecherche [[|ticker sym='V.ERG'|]], une petite entreprise de Laval, le titre a explosé de 50% en début de séance pour clôturer en progression de 38% dans un volume de transactions inhabituel.

«Ce n'est pas nécessairement un bon signe pour le marché. Les gens sont prêts à spéculer. Si on avait fait cet exercice il y a trois ans, l'impact aurait été pas mal moins important. Les gens sont plus enclins à spéculer en ce moment», commente Philippe Le Blanc, de la firme COTE 100, un des gestionnaires ayant participé à notre reportage.

«Il est important d'aviser les gens que, même si les perspectives de certaines compagnies sont excellentes, celles-ci sont potentiellement déjà reflétées dans le prix de l'action et qu'il peut être prudent d'attendre un meilleur moment pour en faire l'achat. Pour moi, l'évaluation est l'aspect le plus important», ajoute Philippe Hynes, de Tonus Capital, un autre gestionnaire ayant contribué au reportage.

Horizon de 5 à 15 ans

L'esprit de l'article était bien clair: il faut regarder les titres sur un horizon de 5 à 15 ans.

«Et non pour 5 à 10 jours ou 5 à 10 minutes», dit Philipe Le Blanc.

Il considère néanmoins qu'à long terme, ErgoRecherche demeure très intéressante.

«Mais celui qui achète à 75 cents devra être patient. Le modèle d'affaires est intéressant, et le bilan est beau, mais ça demeure une petite compagnie, et les risques sont plus élevés que pour une grande entreprise. Avec un modèle de croissance par acquisitions, le plus gros risque est peut-être une mauvaise acquisition, une intégration qui ne se fait pas comme prévu ou payer un prix trop élevé pour acheter une compagnie.»

Les autres titres suggérés dans le reportage étaient Tecsys (+ 16% hier), GLV (+ 7%), Canam (+ 2%), Fiera Capital (+ 3%) et Capital BLF (+ 16%).

«Le danger avec un titre peu liquide, c'est que quand quelqu'un veut en acheter le moindrement, ça fait monter l'action», dit Philippe Le Blanc.