Les titres du détaillant montréalais Le Château (T.CTU.A) et du spécialiste du traitement des eaux et des pâtes et papiers GLV (T.GLV.V) font beaucoup de vagues en Bourse, ces jours-ci. Le point sur ces deux entreprises.

L'action du Château a perdu le quart de sa valeur, hier, pour terminer à 4,00$ dans la foulée de la présentation de sa plus récente performance financière trimestrielle.

Le Château, qui exploite 232 magasins, a publié ses résultats financiers après la fermeture des marchés vendredi. Le titre s'était par ailleurs apprécié de plus de 80% cet été, du début de juin au début de septembre.

Le niveau d'endettement a augmenté, les stocks aussi, et la rentabilité a reculé, ce qui pourrait expliquer en partie la réaction en Bourse.

«Ce n'est pas un titre très liquide, souligne un analyste spécialisé dans le commerce de détail. Vous n'avez besoin que d'un gros vendeur pour faire bouger le titre de façon importante.»

Le chiffre d'affaires montre cependant une hausse de 4,4%, à 75,7 millions de dollars, pour les mois de mai, juin et juillet. Et les ventes des magasins comparables ont progressé de 4,9% sur un an.

La direction précise que le premier mois du trimestre en cours (celui d'août) a commencé avec des ventes au détail en progression de 3,8% et des ventes de magasins comparables en hausse de 3,9% par rapport à il y a un an.

Rebond de GLV

À l'opposé du titre du Château, celui du groupe GLV rebondit après des séances difficiles.

L'action de l'entreprise montréalaise avait touché un sommet de 4,00$ au début du mois d'août, avant de piquer du nez à environ 2,60$ la semaine dernière, sans raison particulière.

Après avoir perdu près de 25% en trois séances la semaine passée, le titre a gagné 4% vendredi et 5% hier, pour clôturer à 2,93$.

Un volume de transactions exceptionnellement élevé a été enregistré depuis une semaine, ce qui laisse croire qu'un gros actionnaire a décidé de larguer des actions et qu'elles ont été écoulées sur plusieurs jours.

«C'est probablement une institution qui a décidé de vendre et, en conséquence, le prix de l'action a baissé", commente l'analyste Anthony Zicha, de la Scotia.

L'analyste affirme qu'il ne s'agit pas d'une transaction d'initié, car il dit avoir discuté avec la direction sur ce point précis.

Anthony Zicha ajoute par ailleurs que certains investisseurs ont peut-être eu des attentes irréalistes envers GLV lorsque l'action a atteint son récent sommet de 4,00$, au début du mois d'août.

Et certains ont peut-être décelé une aubaine à moins de 3,00$ au cours des deux dernières séances boursières.

Plus de précisions sur la secousse qui vient de se produire pourraient être disponibles à la fin du mois, puisque l'assemblée annuelle se tiendra le 26 septembre au centre-ville de Montréal.

En discutant avec un membre de la haute direction de GLV dans les derniers jours, Anthony Zicha dit avoir obtenu l'assurance que la société est en route pour atteindre ses objectifs de revenus de 600 à 625 millions de dollars pour l'exercice.

Le repli boursier de la semaine dernière a incité l'analyste de la Scotia à modifier sa recommandation. Il a commencé la semaine avec une suggestion d'achat, lui qui proposait auparavant de "conserver" le titre. Sa cible est fixée à 3,75$.