Wall Street a clôturé autour de l'équilibre vendredi, au terme d'une séance fluctuante où les investisseurs ont évalué les chiffres de l'emploi aux États-Unis, sur fond d'un regain des tensions sur la Syrie.

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Les marchés à la fermeture:



TSX: 12 813,95 / -31,11 (-0,24 %)

Dow Jones: 14 918,88 / -18,60 (+0,12 %)

S&P 500: 1665,16  / +0,08 (+0,00 %)

NASDAQ: 3660,01 / +1,23 (+0,03%)

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Les indices ont peiné à trouver une direction, débutant la séance dans le vert après la publication du rapport mensuel sur le chômage et l'emploi aux États-Unis, avant de se retourner quand des propos rapportés du président russe Vladimir Poutine, à l'issue du sommet du G20, ont évoqué son soutien au régime syrien même en cas d'attaque occidentale.

«Il y a eu un mouvement de panique à la vente, le marché étant très volatil en ce moment. Puis quand tout le monde s'est calmé, les indices sont un peu remontés, car les investisseurs sont plutôt d'humeur acheteuse», explique Jay Morelock, économiste à FTN Financial.

Le rapport sur l'emploi américain pour le mois d'août, très attendu, n'a pas été tout à fait à la hauteur des prévisions: 169 000 nouvelles embauches ont été enregistrées sur le mois, contre 177 000 prévues par les économistes.

Les créations d'emplois des deux mois précédents ont en outre été drastiquement revues en baisse. Mais le taux de chômage est néanmoins descendu à 7,3%, contre 7,4% en juillet.

«Même si c'est un peu faible, cela peut suffire à ce que la Fed ralentisse ses aides en septembre», estime Jay Morelock. Or d'après lui, un ralentissement des injections de 85 millions de dollars de la banque centrale américaine chaque mois sur les marchés devrait «ramener des liquidités aux États-Unis, qui est un marché moins risqué».

La Syrie a continué d'alimenter l'incertitude sur la place financière new-yorkaise, notait aussi la banque Wells Fargo.

Le président américain Barack Obama était vendredi sur les terres de Vladimir Poutine, principal soutien de Damas, pour tenter de rallier des soutiens à son projet d'intervention militaire en Syrie lors du sommet du G20.

Sur le front des valeurs, le constructeur automobile Ford, qui a démenti vendredi des rumeurs sur le départ de son patron Allan Mulally pour Microsoft, a perdu 1,73% à 17,00$.

L'agence Standard and Poor's (S&P) a pourtant relevé la note de Ford, qui sort de la catégorie des investissements spéculatifs, marquant la santé retrouvée du secteur automobile américain.

Le laboratoire pharmaceutique Johnson and Johnson (J&J), qui espère tirer 5 milliards de la vente de son unité de tests sanguins, s'est apprécié de 0,14% à 87,16$.

Le fonds d'investissement américain KKR, qui a racheté à son concurrent Aurora la société de services informatiques Mitchell, a fini en hausse de 0,77% à 19,57$.

Le titre d'Apple était aussi en hausse (+0,60% à 498,22$). La justice, qui avait conclu que le groupe informatique était coupable d'entente illégale sur le prix des livres électroniques, vient de lui ordonner de s'abstenir de tout nouveau contrat qui pourrait enfreindre la loi sur la concurrence avec des maisons d'édition.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 2,938% contre 2,979% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,873% contre 3,878% la veille.