Wall Street et Bay Street ont terminé dans le vert jeudi, soutenues par de bons chiffres sur la croissance et l'emploi aux États-Unis et par un apaisement des craintes liées à la situation en Syrie.

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Les marchés à la clôture:

TSX: 12 704,73/ +97,51 (+0,77%)

Dow Jones: 14 840,87 / +16,44 (+0,11%)

S&P 500: 1 638,17  / +3,21 (+0,20%)

NASDAQ: 3 620,30 / +26,95 (+0,75%)

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Le marché a accueilli positivement des informations de bon augure sur la croissance de la première puissance économique mondiale.

Les autorités américaines ont d'une part révisé à la hausse leur première estimation du Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, à 2,5% en rythme annualisé. C'est une franche accélération par rapport au premier trimestre (+1,1%) et cela dépasse la prévision des analystes qui tablaient sur une croissance de 2,1%.

Parallèlement, les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé la semaine dernière, conformément aux attentes des analystes.

«Ce sont a priori de bonnes nouvelles», a remarqué Chris Low, économiste à FTN Financial. Toutefois, le chiffre sur le produit intérieur brut (PIB) «est un plus contrasté qu'à première vue car la révision à la hausse est en grande partie liée à de meilleures exportations. La demande interne aux États-Unis a elle été révisée à la baisse», a-t-il nuancé.

Mais ces bons indicateurs suffisaient à «reléguer au second plan les inquiétudes liées à une possible intervention militaire en Syrie», ont remarqué les analystes de Wells Fargo.

La crainte d'une frappe militaire imminente contre le régime de Damas avait en effet rendu les investisseurs fébriles au cours des dernières séances.

Mais les pays occidentaux semblaient temporiser jeudi sur l'opportunité d'une action immédiate, la communauté internationale étant divisée entre opposants et partisans du régime Assad, qui veulent surtout attendre les résultats de l'enquête de l'ONU.

«Dans un marché aux très faibles volumes», la simple idée que l'action militaire «n'est plus imminente» suffit à rassurer les investisseurs, a relevé Patrick O'Hare de Briefing.com.

La bonne performance de l'action de l'opérateur téléphonique Verizon, membre du Dow Jones, participait aussi à la progression des indices.

Son titre a grimpé de 2,71% à 47,82 dollars suite à l'annonce de la reprise de ses discussions avec Vodafone sur une vente des 45% qu'il détient dans leur coentreprise de téléphonie mobile aux États-Unis, Verizon Wireless. Cette transaction représenterait plus de 100 milliards de dollars.

Son concurrent AT&T, également inclus dans l'indice vedette de Wall Street, a pour sa part grappillé 0,21% à 33,65 dollars.

Le constructeur aéronautique Boeing s'est apprécié de 1,61% à 104,93 dollars. La compagnie canadienne WestJet a annoncé jeudi la signature d'une lettre d'intention pour l'acquisition de 65 appareils 737.

Dans le secteur de l'habillement, la chaîne de vêtements Guess a bondi de 12,85% à 30,82 dollars après la publication de résultats meilleurs que prévu.

L'entreprise spécialiste des soupes en boîtes Campbell Soup a en revanche pâti de chiffres inférieurs aux attentes des analystes (-3,09% à 43,33 dollars).

Les compagnies pétrolières ExxonMobil et Chevron ont effacé une partie des gains enregistrés la veille alors que le prix du baril de brut new-yorkais grimpait à son plus haut en deux ans. Leurs titres ont reculé respectivement de 1,77% à 87,27 dollars et de 0,18% à 120,37 dollars.

L'action de la plateforme Nasdaq OMX, qui a reconnu être en partie responsable de la panne qui l'a conduite à suspendre toute cotation pendant plus de trois heures le 22 août, a progressé de 0,74% à 30,06 dollars. Le groupe a aussi imputé une partie de la faute à la plate-forme électronique NYSE Arca de son concurrent NYSE Euronext (+0,19% à 41,83 dollars).

Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,751% contre 2,782% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,703 % contre 3,754% la veille.