La division ingénierie et construction de SNC-Lavalin (T.SNC) devrait demeurer instable pendant encore un certain temps, mais le moment présent pourrait être bien choisi pour acheter des actions de l'entreprise en difficulté, affirment des analystes.

Frederic Bastien, de la firme Raymond James, a estimé mardi que le succès de SNC dans le secteur des infrastructures l'empêcherait de glisser davantage. Cette division a investi dans des actifs comme l'autoroute à péage 407 à Toronto, les lignes de transmissions Altalink en Alberta de même que le super hôpital de Montréal.

En conséquence, les investisseurs qui font preuve de patience seront largement récompensés s'ils achètent maintenant des actions de SNC, a écrit l'analyste dans un rapport.

Les actions de SNC-Lavalin ont clôturé mardi à 39,54 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 44 cents. Elles ont dégringolé de 20 pour cent par rapport à leur sommet des 52 dernières semaines, après s'être remises de plusieurs mois de manchettes négatives au sujet d'allégations de corruption impliquant d'anciens hauts dirigeants.

M. Bastien, analyste établi à Vancouver, a affirmé que le contrat obtenu lundi pour la construction d'une station de compression pour la société Transportadora de Gas Internacional, en Colombie, de même que le contrat de services d'ingénierie détaillée et d'approvisionnement pour le projet régional de Christina Lake, attribué plus tôt ce mois-ci par Meg Energy, constituaient des signes positifs pour la division d'ingénierie et de construction de SNC-Lavalin.

De son côté, l'analyste Maxim Sytchev, de Dundee Securities, a estimé que l'annonce de lundi ne changeait pas grand-chose pour SNC, compte tenu de ses arriérés qui atteignaient 9,7 milliards $ US au deuxième trimestre. Il a cependant ajouté que cette entente mettait en lumière le fait que l'entreprise continuait d'obtenir des contrats malgré ses récents déboires.