Wall Street a terminé sur une note contrastée lundi alors que les investisseurs s'inquiètent à nouveau de la dette des États-Unis et d'une hausse de ton de l'administration Obama sur la Syrie.

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Les marchés à la fermeture :



TSX -2,00 (-0,02%) à 12 760,30

Dow Jones -64,05 (-0,43%) à 14 946,46

S&P 500 -6,72 (-0,40%) à 1 656,78

NASDAQ -0,22 (-0,01%) à 3 657,57

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Le secrétaire au Trésor américain Jacob Lew a fait savoir à l'heure de la clôture que le plafond légal de la dette des États-Unis sera atteint «mi-octobre» et devra être relevé par le Congrès avant cette date pour éviter un défaut de paiement du pays. Des rumeurs sur ce sujet circulaient déjà dans les salles de marché avant la fermeture.

«Hélas, que les États-Unis puissent atteindre le plafond de la dette bientôt, c'est quelque chose que nous savons», commente Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

D'après lui, le marché, qui avait hésité à l'ouverture pour se diriger ensuite en territoire positif, s'est surtout retourné peu avant la clôture en réaction à des propos alarmants du secrétaire d'État John Kerry sur la Syrie.

Celui-ci, affirmant que «des armes chimiques ont été utilisées» dans ce pays, a exhorté les responsables à répondre de leurs actes.

M. Kerry n'a pas évoqué de quelconque projet de frappe contre le régime de Damas. De même, la Maison-Blanche a démenti des informations du quotidien britannique Telegraph affirmant que Washington et Londres s'apprêtaient à lancer une action militaire commune «dans les prochains jours».

Cependant, vue de Wall Street, la simple «hypothèse d'une attaque militaire n'est pas rassurante», souligne Peter Cardillo, étant synonyme de «risque» et de «hausses de prix de l'énergie».

Le marché new-yorkais avait pourtant évolué dans le vert pendant toute la première partie de séance, paradoxalement rassuré par un indicateur médiocre dans les commandes de biens durables rendant plus improbable un durcissement imminent de la politique monétaire américaine.

Le recul des taux obligataires (qui avaient fortement augmenté ces derniers temps sur fond de croyances d'un désengagement imminent de la Fed) avait aussi «incité les gens à acheter des actions», selon Michael James, de Wedbush Securities.

Le titre du numéro un mondial des biotechnologies Amgen, qui va racheter son concurrent et compatriote Onyx Pharmaceuticals pour 10,4 milliards de dollars, a bien profité de cette tendance initiale, progressant de 7,72% à 113,75$.

Les parts de Onyx Pharmaceuticals ont pris quant à elles 5,58% à 123,49$.

Dans le secteur des technologies, le titre en vogue du constructeur de voitures électriques de luxe Tesla a connu aussi une belle journée, prenant jusqu'à plus de 5% avant de chuter en fin de séance pour finir à +1,47% à 164,22$.

Le groupe californien, représentant certes une toute petite part de marché, profitait néanmoins de bons chiffres sur ses ventes en Californie (ouest), où les siennes depuis le début de l'année ont dépassé celles de Porsche, Jaguar ou autre Land Rover.

Facebook a lui aussi progressé, de 1,95% à 41,34$.

En revanche, Microsoft, qui avait bondi vendredi après l'annonce du départ d'ici un an de son patron Steve Ballmer, a effacé une partie de ses gains: le titre du géant des logiciels a perdu 1,73% lundi à 34,15$.

Autres titres des technologies de pointe à clôturer dans le rouge: Amazon (-1,31% à 286,21$) ou encore Yahoo! (-1,02% à 27,70$), qui a racheté lundi l'entreprise en démarrage dans le domaine de recherche d'images IQ Engines pour renforcer la technologie de son service de photos Flickr.

Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,805% contre 2,818% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,784% contre 3,798%.