Une importante dépréciation de la mine Pascua-Lama, au Chili, a contribué à pousser Barrick Gold (T.ABX) vers une perte de 8,56 milliards $ US au deuxième trimestre, mais la société torontoise entend poursuivre le projet malgré la faiblesse des prix de l'or et du cuivre.

«Certains actionnaires et analystes ont exprimé leur frustration par rapport au projet et nous ont demandé en quoi il était logique de continuer la construction compte tenu du contexte actuel», a affirmé jeudi à des analystes le président et chef de la direction de Barrick, Jamie Sokalsky, lors d'une conférence téléphonique.

«Nous sommes à peu près à mi-chemin de son développement. (...) Nous devons tenir compte d'autres facteurs que les trois ou quatre mois de faibles prix et l'instabilité du marché lorsque nous évaluons une mine d'une durée de vie de plus de 25 ans», a-t-il ajouté.

Un tribunal du Chili a mis un terme à l'incertitude qui entourait l'avenir de la mine Pascua-Lama, le 15 juillet, en décidant que Barrick pouvait reprendre les travaux une fois remplies ses promesses en matière d'environnement.

La société a indiqué jeudi avoir réalisé des progrès en ce qui a trait au système de gestion des eaux et qu'elle travaillait avec les autorités chiliennes de réglementation afin d'obtenir l'approbation de son plan pour que reprenne la construction.

Barrick a aussi annoncé une révision à la baisse de son dividende en raison de la baisse des prix de l'or et du cuivre.

L'entreprise a par ailleurs décidé de diminuer ses coûts d'exploitation en réduisant ses dépenses en capital et son personnel. Elle entend retrancher de 1,5 milliard de dollars à 1,8 milliard à ses coûts en 2013 et 2014 à son projet d'exploitation minière en Argentine.

Barrick, l'un des plus importants producteurs d'or au monde, a inscrit à ses résultats du deuxième trimestre une dépréciation de 8,7 milliards $ US, imputable principalement à la baisse des cours des métaux.

Abstraction faite des éléments non récurrents, Barrick Gold a enregistré un bénéfice net ajusté de 663 millions $ US, ou 66 cents US par action, au cours de la période de trois mois terminée le 30 juin, soit un résultat inférieur à celui de 82 cents US par action d'il y a un an, mais supérieur de 10 cents US à celui prévu par les analystes.

Les revenus se sont élevés à 3,2 milliards $ US au deuxième trimestre, contre 3,24 milliards $ US un an auparavant.

Les actions de Barrick Gold ont terminé la séance de jeudi à 17,46 $ à la Bourse de Toronto, en hausse de 46 cents, soit un peu moins de 2% par rapport à leur précédent cours de clôture.