La multinationale montréalaise Bombardier (T.BBD.B) soutient que le coût projeté de 3,5 milliards de dollars de son programme CSeries n'a pas été affecté par les reports du premier vol d'essai du nouvel avion de passagers, qui entrera en concurrence avec certains plus petits appareils conçus par Boeing et Airbus.

«Comme nous avons dit à notre équipe, il n'est pas question de se précipiter», a affirmé jeudi aux analystes le chef de la direction, Pierre Beaudoin, lors d'une conférence téléphonique après l'annonce des résultats financiers.

«Nous devons apprendre ce qui est nécessaire pour avoir un bon programme d'essais en vols. Si cela prend plus de temps, cela prend plus de temps», a-t-il ajouté.

L'entreprise de Montréal espérait que le baptême de l'air de la CSeries ait lieu à la fin juillet, mais elle a réitéré jeudi que celui-ci devrait se dérouler «au cours des prochaines semaines», sans fournir de date exacte. Il s'agit d'un troisième report.

M. Beaudoin a insisté pour dire que la période d'essai après le premier vol doit toujours être menée sur 12 mois.

La Cseries doit offrir une plus grande portée, une cabine plus spacieuse, un nouveau moteur et des éléments clés faits de matériaux composites.

Ainsi, les appareils de la CSeries proposeront plus de sièges que les précédents appareils de Bombardier et auront suffisamment de portée pour être utilisés sur certains trajets pour lesquels les transporteurs ont généralement choisi les avions de Boeing et Airbus.

En ce qui a trait à ses résultats financiers, l'entreprise d'aéronautique et de transports établie à Montréal a dit avoir engrangé un bénéfice net ajusté de 158 millions $ US ou 9 cents US par action au deuxième trimestre, en phase avec les attentes des analystes.

Il s'agit d'une performance en déclin par rapport au profit de 167 millions $ US ou 9 cents US par action affiché l'an dernier.

Ses revenus trimestriels ont progressé d'environ 300 millions $ US pour atteindre 4,4 milliards $ US. Les analystes attendaient des revenus de 4,34 milliards $ US.

Son bénéfice net, avant ajustements, a été de 180 millions $ US ou 10 cents par action, contre 147 millions $ US ou 8 cents US par action l'an dernier.

Le bénéfice net ajusté, la mesure qui intéresse le plus les analystes, incluait des éléments non récurrents provenant de Bombardier Transport et de Bombardier Aéronautique.

M. Beaudoin a dit croire par voie de communiqué à des perspectives «positives» pour les groupes «Aéronautique» et «Transport». Il a parlé d'un carnet de commandes «record» de 65,5 milliards $, et d'importants investissements dans de nouveaux produits, qui devraient assurer une «solide croissance» au cours des années à venir.

À la Bourse de Toronto, l'action de Bombardier a glissé, jeudi, d'un cent, clôturant à 4,95 $.