Wall Street a achevé la séance et le semestre sur une note contrastée vendredi, après des propos rassurants de responsables de la Fed mais des indicateurs sans éclat.

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Les marchés à la fermeture:



TSX
: +123,33 points (+1,03%) à 12 129,11

Dow Jones: -114,89 points (-0,76%) à 14 909,60

S&P 500: -6,92 points (-0,43%) à 1606,28

NASDAQ: +1,39 points (+0,04%) à 3403,25

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En dépit de quelques hésitations vendredi alors que les investisseurs procédaient à quelques ajustements en fin de mois et de semestre, la place new-yorkaise a fini «une belle semaine», a estimé Art Hogan, de Lazard Capital Markets.

Selon lui, «le marché a fait preuve de sa capacité à surmonter ses peurs concernant la Fed (la Réserve fédérale américaine) grâce notamment aux propos tenus par un ensemble de dirigeants» de la banque centrale vendredi et au cours des jours précédents, a-t-il noté.

Un gouverneur de la Banque centrale américaine, Jeremy Stein, a ainsi enjoint les acteurs financiers à considérer les tendances économiques plutôt que «les dernières nouvelles» parues avant une nouvelle réunion de la banque centrale.

D'autre part, le président de l'antenne de Richmond (Virginie), Jeffrey Lacker, a prévu encore «davantage de volatilité sur les marchés», alors que la Fed se prépare à réduire ses injections de liquidités, mais a ajouté que «cela ne devrait pas interférer avec les prévisions de modeste croissance» de l'économie américaine.

Par la voix de ses dirigeants, «la Fed continue de clarifier son message en montrant que toute inflexion de sa politique reste conditionnée» à l'amélioration de l'économie, a résumé M. Hogan.

Des indicateurs en demi-teinte n'ont cependant pas aidé le marché à poursuivre son rebond des derniers jours.

La croissance de l'activité économique de la région de Chicago a nettement ralenti en juin, au-delà des prévisions des analystes.

En revanche, si le moral des ménages a très légèrement reculé le même mois aux États-Unis, selon l'estimation finale d'un indice publié par l'Université de Michigan, ce chiffre est meilleur qu'attendu et supérieur aux estimations initiales.

Et des résultats trimestriels d'entreprises contrastés ont pesé sur les indices, selon les analystes de la maison de courtage Charles Schwab, citant notamment le fabricant canadien de téléphones intelligents Blackberry. Plombé par l'annonce d'une perte trimestrielle bien supérieure aux attentes, le titre a décroché de 27,76% à 10,46 dollars.

Par ailleurs, le groupe de conseil et de services informatiques Accenture, dont les revenus étaient décevants et qui a revu ses prévisions en baisse, a également assombri l'humeur des courtiers. Son titre a chuté de 10,30% à 71,96 dollars.

Dans son sillage, le géant informatique IBM a affiché l'une des plus mauvaises performances du Dow Jones, dont il est membre, cédant 2,32% à 191,11 dollars.

Le fabricant américain d'articles de sports Nike a avancé de 2,18% à 63,68 dollars, aidé par une nette augmentation de ses résultats annuels.

L'éditeur de logiciels Adobe a reculé quant à lui de 0,81% à 45,56 dollars, peu après l'annonce de l'acquisition d'une pépite française de la haute technologie, Neolane, pour 600 millions de dollars.

Dans la pharmacie, le groupe Pfizer s'est apprécié de 0,60% à 28,01 dollars. Son conseil d'administration a validé un programme de rachat de ses propres actions pour 10 milliards de dollars.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,478% contre 2,483% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,498% contre 3,547% la veille.