Wall Street a terminé en nette baisse mercredi, dans un marché très volatil, alors que les investisseurs s'interrogent sur les politiques des banques centrales, la forte remontée du yen ou celle des taux d'intérêt.

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Les marchés à la clôture:



TSX: 12 109,89 / -113,68 (-0,93%)

Dow Jones: 14 995,23 / -126,79 (-0,84%)

S&P 500: 1612,52 / -13,61 (-0,84%)

NASDAQ: 3400,43 / -36,52 (-1,06%)

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Les indices avaient pourtant démarré la séance en territoire positif avant de battre en retraite lentement mais sûrement.

Parmi les causes de ce coup de froid: les investisseurs s'interrogent de plus en plus sur la pérennité des mesures de soutien à l'économie apportées par les banques centrales, en premier lieu la Réserve fédérale américaine (Fed).

Ces institutions «parviennent à brouiller leur stratégie de communication juste assez pour laisser tout le monde essayer de deviner ce qui va se passer par la suite», a relevé Patrick O'Hare de Briefing.com.

«Il semblerait que les banques centrales soient à un tournant, leurs largesses sans limites allant peut-être être remplacées par des largesses un peu plus limitées», a-t-il remarqué.

Mais pour Gregori Volokhine de Meeschaert New York, le marché action est aussi «la victime collatérale» de mouvements sur d'autres marchés ayant surpris des investisseurs.

«On observe d'une part une remontée du yen que personne n'avait vu venir», a-t-il expliqué.

«Les taux d'intérêt, après avoir hésité tout au long de la journée, sont de nouveau montés à un niveau élevé», a-t-il ajouté.

Le rendement du taux d'intérêt à 10 ans a de fait grimpé à 2,230% contre 2,195% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,375% contre 3,334% la veille, leur plus haut niveau depuis début avril 2012. Ils connaissent une remontée particulièrement «rapide» depuis début mai.

«Et personne n'aurait pensé il y a un mois que le dollar se retrouverait en difficultés face à l'euro», a remarqué M. Volokhine.

«Les acteurs du marché ont été pris à contre-pied sur ces trois piliers d'investissement et certains fonds doivent dégager des liquidités pour couvrir leurs pertes, qu'ils vont chercher sur le marché action», a-t-il expliqué.

Sur le front des valeurs, le fabricant de pneus Cooper Tire and Rubber a bondi de 41,12% à 34,66 dollars après l'annonce de son rachat par son homologue indien Apollo Tyres pour environ 2,5 milliards de dollars.

Profitant de cette opération, Goodyear a avancé de 2,26% à 14,93 dollars.

Dans le secteur pharmaceutique, Pfizer a grignoté 0,04% à 28,43 dollars. La société va partager avec son homologue japonais Takeda quelque 2,15 milliards de dollars versés par les fabricants de médicaments génériques israélien Teva (-1,88% 39,08 à dollars) et indien Sun pour solder un contentieux vieux de plusieurs années sur un brevet.

Le fabricant de mémoires américain Rambus a grimpé de 6,48% à 8,55 dollars après avoir également annoncé le règlement à l'amiable d'un conflit qui l'opposait au Sud-Coréen SK Hynix.

Le groupe informatique américain Hewlett Packard s'est affiché en hausse de 2,76% à 24,91 dollars après des propos optimistes de sa patronne Meg Whitman sur l'avenir de l'entreprise.

Gigamon, une société de services de gestion de données informatiques, a fait une entrée en fanfare à la Bourse en explosant de 49,84% à 28,47 dollars pour son premier jour de cotation.