Wall Street hésitait lundi dans la matinée après la sortie d'indicateurs peu encourageants sur l'économie américaine mais rassurant les courtiers sur le maintien du cap de la politique monétaire actuelle.

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Les marchés vers 10h20:

TSX: +1,25 (0,01%) à 12 651,66

Dow Jones: +67,32 (0,45%) à 15 182,89

Nasdaq: -3,48 (0,10%) à 3445,71

S&P 500: +1,42 (-0,09%) à 1632,16

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La Bourse de New York avait fini en nette baisse vendredi, rattrapée notamment par la nervosité du marché concernant la politique monétaire américaine, sur fond de chiffres mitigés aux États-Unis: le Dow Jones avait lâché 1,36% à 15.115,57 points et le Nasdaq 1,01% à 3.455,91 points.

Les indices boursiers new-yorkais abordaient le moins de juin sur un pied peu assuré dans la matinée après la sortie d'indices décevants aux États-Unis.

Surprise de taille pour les analystes qui tablaient sur une bonne nouvelle, l'activité des industries manufacturières dans le pays s'est contractée en mai pour la première fois depuis novembre, selon un indice publié par l'association professionnelle ISM.

Il s'est établi à 49% par rapport à avril alors que la prévision médiane des analystes s'attendait à une légère hausse, à 50,9%, s'installant pour la première fois depuis six mois sous le seuil de 50%, signe que l'activité manufacturière a reculé.

D'autre part, dans la construction, les dépenses ont moins progressé que prévu en avril, avançant de 0,4% sur un an par rapport à mars, soit moins de la moitié de la hausse attendue par les analystes (+1,1%).

«Bien qu'elle soit toujours sur le chemin de la croissance, l'économie américaine a rencontré quelques difficultés ce printemps», a commenté Jennifer Lee, économiste de BMO Capital Markets.

Loin de plonger le marché dans le rouge, ces indicateurs peu brillants ont aidé dans un premier temps les indices à regagner un peu de terrain après une ouverture hésitante, même si les incertitudes persistaient.

Des commentaires du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont en effet renforcé ces dernières semaines les attentes d'un ralentissement anticipé des mesures de soutien exceptionnelles de l'institution à l'économie en cas d'amélioration durable de la conjoncture.

Or l'essor de Wall Street ces derniers mois est largement dû au soutien énorme de la Fed et à ses injections de liquidités dans le circuit financier américain.

Le marché recevait en outre du soutien du côté des constructeurs automobiles qui publiaient lundi leurs chiffres de ventes mensuelles.

Le numéro un américain General Motors (GM) s'appréciait de 1,36% à 34,35 dollars, dopé par des ventes en hausse de 3,1% sur un an en mai. Ford, le numéro deux du secteur montait de 0,45% à 15,75 dollars, soutenu par l'annonce de son meilleur mois de mai depuis six ans.

Alors qu'Apple comparaissait lundi à New York devant la justice qui le soupçonne de s'être entendu avec cinq maisons d'édition américaines pour relever les prix des livres électroniques au détriment des consommateurs, son titre reculait de 0,91% à 445,76 dollars.

Le groupe informatique Microsoft avançait de 0,49% à 35,07 dollars alors que son patron Steve Ballmer envisagerait une restructuration profonde de ce géant des logiciels pour le centrer davantage sur les tablettes et des téléphones portables multifonctions notamment, selon le site spécialisé AllThingsD, qui cite des sources proches du dossier.

Le marché obligataire reculait légèrement. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,166%, à des niveaux plus vus depuis début avril 2012, contre à 2,164% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,312% contre 3,308%.